Mike Pence soutient l’opposition iranienne
Mike Pence soutient l’opposition iranienne

Accompagné de son épouse Karen Pence, Mike Pence, l’ancien vice-président des Etats-Unis, s’est rendu jeudi à Achraf 3, siège du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), une coalition de l’opposition qui revendique le renversement de la dictature en Iran et «l’instauration d’une république pluraliste, laïque et non nucléaire». Les résistants iraniens sont installés depuis 2014 en Albanie après avoir été persécutés violemment par le régime iranien et perdu des milliers de membres lors de plusieurs massacres.

«J’ai parcouru plus de 5 000 miles depuis chez moi dans l’Indiana pour être ici aujourd’hui, car nous avons un objectif commun : libérer le peuple iranien de décennies de tyrannie et promouvoir un Iran libre, pacifique et démocratique», a déclaré l’ancien vice-président américain Mike Pence, lors d’un déplacement en Albanie pour y rencontrer les militants de l’opposition iranienne et la dirigeante Maryam Radjavi.

«Je peux dire avec certitude que le peuple américain soutient votre objectif d’établir une république iranienne laïque, démocratique et non nucléaire qui tire ses justes pouvoirs du consentement des gouvernés». L’ancien vice-président a décrit Ebrahim Raïssi, le président du régime iranien, comme «un meurtrier de masse brutal responsable du massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988. (...) Raïssi doit être démis de ses fonctions par le peuple iranien – et être poursuivi pour crimes contre l’humanité et génocide».



Faisant référence aux manifestations dans diverses villes iraniennes par une population excédée par la crise économique et la répression politique, il a exhorté le gouvernement Biden à se tenir aux côtés du peuple iranien et à apporter son soutien à la Résistance iranienne qui œuvre pour le changement de régime.

Sous la houlette des Moudjahidine du Peuple d’Iran, principal mouvement de résistance organisé dans le pays, les unités de résistance mènent depuis plusieurs mois un vaste campagne de sabotage contre les centres de répression et les symboles de la dictature intégrise.

Les mollahs investissent sur un chah inexistant pour semer la discorde en Iran

Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, a également pris la parole lors du grand rassemblement à Achraf 3, auquel avaient pris part plusieurs personnalités albanaises. « Le monde constate que les conditions du changement existent en Iran et que le peuple est prêt au changement, a-t-elle déclaré. Des manifestations éclatent avec une intensité croissante dans tout le pays. Le peuple iranien a le droit de résister, comme lors des guerres d’indépendance en Amérique, car les mollahs ont occupé notre pays. Les Iraniens disent dans leurs slogans : Notre ennemi est ici-même ; ils mentent quand ils disent que c’est l’Amérique. »« La Résistance iranienne est un exemple historique du fait que la résistance d’une nation peut changer le cours de l’histoire vers la liberté, a-t-elle ajouté. Aujourd’hui, nous voyons cette expérience en Ukraine. En effet, si le peuple ukrainien lui-même n’avait pas pris les armes, quelle garantie avait-il pour la protection de son pays ? Les conditions externes ne sont efficaces que lorsque la force de combat sur le terrain est prête à en payer le prix. Au cours de l’année écoulée, les unités de résistance de l’OMPI en Iran ont lancé plus de 2350 campagnes anti-répression qui ont ouvert la voie à des soulèvements dans tout le pays. »

La dirigeante iranienne a estimé que « toute illusion sur une quelconque réforme du régime en Iran a disparu, les mollahs investissent sur un chah inexistant pour semer la discorde et neutraliser les soulèvements. Oui, les dirigeants de Téhéran sont à leur point le plus faible. Ils font face aux soulèvements du peuple iranien pour le changement. Nous pouvons et devons libérer l’Iran, le Moyen- Orient et le monde, des mollahs nucléaires malfaisants. Le soulèvement de novembre 2019, avec ses villes rebelles et l’armée de la liberté, a montré la voie ».



Hamid Enayat