« Chettah ». Asmae Khamilichi signe son retour sur Netflix
L'actrice marocaine Asmae Khamlichi.

Après plusieurs années d’absence, l’actrice marocaine, Asmaa Khamlichi, fait son come-back sur la scène artistique. Dans Chettah (le danseur), le premier long métrage de Lotfi Ait Jaoui, elle campe avec brio le rôle d’une maman brave et courageuse. Rendant hommage à la légende de la Aita, Bouchaib Bidaoui, le film qui met en scène Abdelilah Rachid et Basma Mazouzi sera bientôt diffusé par Netflix Maroc.

Dans ce film tourné à Marrakech, Asmaa Khamlichi, interprète, aux côtés d’autres comédiens marocains, le rôle de Malika, une maman dont la fille est danseuse au sein de troupes populaires et qui fait tout pour la soutenir.

Le film raconte l’histoire d’un chettah, l’homme qui dans nos traditions, se travestit et danse à l’occasion de fêtes et de mariages. « Mon personnage véhicule un message fort et noble, nous confie l’actrice, celui du non jugement, de la tolérance, de l’acceptation de l’autre peu importe sa nature, son genre, sa race ou sa religion...de l’acception de la différence sans porter de jugement, qu’on soit blanc, noire, jaune, juif ou chrétien... ».

Dans Chettah, Asmae Khamlichi joue le rôle de Malika, la mère de la fiancée du danseur.


Hommage à Bouchaib Bidaoui

Le thème principal du long-métrage, -en hommage au regretté Bouchaïb Bidaoui et à la « Aïta » marocaine-, est une comédie légère sur la perception du métier de la danse par la société marocaine, avec de nombreuses valeurs inspirées de faits réels.

« Chettah est un personnage qui a toujours été ancré dans notre culture, nous explique Asmae, on a grandi avec ce personnage, pendant les mariages, « hdiya » Je me rappelle que c’était normal à l’époque de le voir danser, il faisait partie de notre culture, on avait une tolérance incroyable, d’ailleurs, la question ne se posait même pas ! ».

L’actrice avoue avoir accepté ce rôle « parce que ça parle aussi de danse et de Aita (en hommage à Bouchaib Bidaoui) et ça me rappelle toute mon adolescence, j’étais ballerine au ballet théâtre Zinoun pendant 10 ans, j’étais professeur de danse classique, ...et j’aurais aimé danser dans ce film ».

Le droit à la différence

Réalisé par Lotfi Ait Jaoui, le film sera prochainement diffusé par Netfix International, ce qui signifie une première pour les oeuvres du cinéma marocain. « A travers mon film, je veux affirmer que le Maroc peut accueillir tout le monde, confie le réalisateur. La liberté et la différence sont à la base de la coexistence. Dans le passé, le travesti pouvait danser normalement dans la grande place de Jamaa El Fna à Marrakech, et sa danse était acceptée et coexistait avec d’autres types d’art dans l’arène en parfaire harmonie ».