Biden: «Je soutiens deux États basés sur les frontières d'avant 1967»
Joe Biden et Mahmoud Abbas lors de la conférence de presse tenue à Bethlehem

Le président américain n'a pas répondu positivement à la demande d'Abbas de reconnaître unilatéralement un État palestinien mais a annoncé un certain nombre de mesures pour l’avenir.

Le président américain, Joe Biden, a promis de soutenir une résolution à deux États basée sur les frontières d'avant 1967 avec des échanges mutuels, lors d'une conférence de presse conjointe donnée avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas ce vendredi à Bethléem.

Biden n'a pas cédé à la demande d'Abbas de reconnaître unilatéralement un État palestinien, mais il a parlé d'un «futur État palestinien» et d'un territoire continu.

«Deux États le long des lignes de 1967 avec des échanges mutuellement convenus restent le meilleur moyen d'atteindre des mesures égales de sécurité, de prospérité, de liberté et de démocratie pour les Palestiniens comme pour les Israéliens.

«Le peuple palestinien mérite un État à lui qui soit indépendant, souverain, viable et continu», a déclaré Biden.

Quand Israël et l'Autorité palestinienne tiendront-ils des pourparlers ?

Malgré cela, a-t-il dit, le terrain n'est «pas propice en ce moment pour relancer les négociations».

Il est cependant possible, a-t-il dit, d'utiliser les nouveaux liens d'Israël avec ses voisins pour améliorer les relations avec les Palestiniens.

«En ce moment, alors qu'Israël améliore ses relations avec les nations de la région, nous pouvons mettre à profit ce même élan pour revigorer le processus de paix entre le peuple palestinien et les Israéliens», a déclaré Biden.

En ce qui concerne Jérusalem, a-t-il poursuivi, «c'était au cœur des visions nationales des Israéliens et des Palestiniens".

Problèmes persistants

«Jérusalem doit être une ville pour tous ses habitants. Ses lieux saints préservent son statu quo, le Royaume hachémite de Jordanie continuant de servir de gardien», a expliqué Biden.

Le président américain a reconnu la perte de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh, qui a été tuée en mai alors qu'elle couvrait un raid de Tsahal à Jénine. Les États-Unis ont déclaré qu'il était probable qu'elle ait été accidentellement abattue par un soldat de Tsahal.

Elle était une citoyenne américaine et Palestinienne fière, dont le travail était vital pour la démocratie», a affirmé Biden.

«Les États-Unis continueront d'insister pour qu’il y ait un compte rendu complet et transparent sur sa mort», a-t-il souligné.

Pour aider à améliorer la vie quotidienne des Palestiniens, Biden a promis 200 millions de dollars supplémentaires à L'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine.

Biden a également fait référence à la promesse qu'il a faite plus tôt dans la journée lorsqu'il s'est rendu à l'hôpital Augusta Victoria à Jérusalem-Est d’octroyer 100 millions de dollars pour les services de santé palestiniens à Jérusalem-Est.

Les États-Unis se sont engagés avec Israël sur des mesures visant à améliorer la vie des Palestiniens, notamment la fourniture d'un système Internet 4G pour les Palestiniens, d'énergie renouvelable en garantissant la liberté de circulation des biens et des personnes.

«Nous ne pouvons pas attendre qu'un accord de paix résolve tout. La meilleure façon de garder l'espoir est de s'en tenir à l'objectif d’améliorer les choses», a déclaré Biden.

«L'Autorité palestinienne a son propre travail à faire», a-t-il dit en insistant sur la priorité à donner à la démocratie, à la transparence et à la mise en œuvre de plus de transparence.

«C'est essentiel pour construire une société palestinienne démocratique», a conclu Biden.

De son côté, Abbas a exhorté les États-Unis à reconnaître unilatéralement l'État palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale «sur les frontières de 1967» et les a appelés à mettre fin à «l'occupation israélienne».