Inspiré d’une histoire vraie, le dernier long métrage du réalisateur Brahim Chkiri « Come back » mettant en scène Noufissa Benchehida, Aziz Dhiouer et Mohamed Qissi raconte l’histoire de Batoul, une belge d’origine marocaine qui va tout faire pour sauver son fils Ismaël parti faire le djihad en Syrie.

« Un jour de printemps à Bruxelles, en me baladant avec mon fils, je croise une ancienne voisine et camarade d’école, confie le réalisateur de La route vers Kaboul. Après échange de salutations, je remarque son regard perdu et triste, elle me semble déprimée et loin de ce monde. J’apprendrai plus tard que son fils est parti rejoindre les rangs d’une organisation rebelle en Syrie, et que sa mère essaye tant bien que mal de le retrouver coûte que coûte ».

"Ecrire pour prévenir"

Saluant le courage de cette mère, le réalisateur s’est demandé comment allait-elle affronter seule l’enfer ? « Une image m’est apparue dans la tête, raconte-t-il, celle d’Orphée parti rechercher son amour en enfer, au Royaume d’Hadès. J’ai tout de suite décidé d’écrire cette histoire, écrire pour expliquer, écrire pour prévenir, écrire par amour, écrire pour les parents dont les enfants sont partis malgré eux. Je me dois d’écrire comme une nécessité et de témoigner en ces temps troublés, un devoir de dire que derrière ces gamins partis, il y a des parents qui souffrent et qui souvent ont énormément de courage, car restés seuls.

Oui ......seuls pour parcourir le Royaume d’Hadès. »