Israël-Elections. Les partis arabes dans la tourmente
Ambiance arabe des élections israéliennes. AFP

Les premiers résultats des élections législatives israéliennes qui donnent le bloc de Benjamin Nrtanyahou gagnant avec plus de 62 sièges sur les 120 que compte la Knesset, ne sont pas bons pour les partis arabes. Le fort de participation, jamais vu depuis 1999, ne leur a pas été avantageux.

Jusqu'à mardi soir, les partis arabes incitaient leur communauté à se rendre aux urnes, et malgré une amertume et un désespoir profonds, 55 % des Arabes ont voté. Impensable il y a juste une semaine. Toutefois, face à la flambée de la participation de la population générale, ce pic n'a pas suffi. Une nouvelle réalité attend maintenant les partis arabes d'Israël.

Selon Haaretz, si Balad, par exemple, réussit à franchir le seuil électoral, cela prouverait que le parti n'est plus une niche mais plutôt un courant dominant dans la communauté arabe d'Israël. S'il n'obtient pas les 3,2 % des voix nécessaires pour entrer à la Knesset, il devra faire face à un jugement. Avec un gouvernement d'extrême droite au pouvoir, il sera obligé de prouver qu'il peut continuer à fonctionner en tant que parti et mouvement politique en dehors de la Knesset sans disparaître complètement du paysage politique.

Quant à Hadash-Ta’al, si les sondages à la sortie des urnes sont corrects, le parti a reçu un coup dur, ne réussissant à obtenir que quatre sièges. Sa prétention d'être le "plus grand parti de la communauté arabe" sonnera creux pour la première fois, obligeant les dirigeants du parti - et notamment le président Ayman Odeh - à repenser son orientation, analyse Haaretz.