« Lalla Moulati » : Neta Elkayam chante pour les femmes
La version revisitée Lalla Moulati de Neta Elkayam en un hymne pour l'amour et la liberté.

La compositrice et chanteuse juive marocaine Neta Elkayam vient de sortir son nouveau morceau Lalla Moulati. Un monument du patrimoine Gnaoua que l’artiste a revisité en compagnie de Gnaoua Soul et qu'elle dédie aux femmes du monde et aux femmes en Iran en particulier.

Pour son retour marocain, Neta El Kayam puise dans le patrimoine Tagnaouite avec une reprise originale de « Lalla Moulati ». La chanson a été enregistrée par Moktar Gania & the Gnawa Soul pour leur dernier album aux Studios Planet Essaouira et au Studio Estwanat Hai à Jérusalem. Les enregistrements ont été réalisés pendant le Covid-19 lorsque les musiciens ne pouvaient pas se rencontrer, la chanson arrangée par le musicien Amit Hai Cohen a donc été enregistrée en partie à Essaouira et en partie à Jérusalem.


Avec des paroles originales dans lesquelles la chanteuse et artiste multidisciplinaire d'origine juive nord-africaine appelle à la liberté des femmes dans le monde entier, « Lalla Moulati » est une chanson populaire Gnaoua qui glorifie les femmes et met en lumière la richesse des identités féminines en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Elle dédie la chanson aux Iraniennes qui font leur révolution au détriment de leurs vies : « Dieu vous donnera la force dans votre combat pour la liberté ».

Un hymne à l’amour, la liberté et la joie

Environ un an après la sortie de la chanson, les participants se sont réunis à Essaouira dans le studio de l'artiste franco-marocaine Najia Mehadji pour le tournage du clip coloré et porteur d’espoir signé Amit Hai Cohen.

Neta a voulu ainsi capter les couleurs des tableaux de l’artiste avec une ambiance et un back ground truculents. Un clip qui constitue également un hymne à l’amour et à la joie qui appelle à la solidarité féminine et la libération de la parole de la femme dans le monde.

« Nos grands-mères sont originaires de l'Atlas et lors de nos voyages là-bas, nous avons rencontré les communautés d'origine qui ont introduit la musique Gnaoua au Maroc et nous avons réalisé l'influence qu'elles avaient sur la musique de nos racines. Gnaoua me relie à mon identité africaine. Le rythme et les basses mettent de l'énergie et de la passion dans mon corps. Lorsque Yacine Ben Ali, notre bon ami d'Essaouira, nous a parlé de Gania et du groupe Gnawa Soul et nous a proposé une collaboration, nous avons immédiatement dit oui », confie Neta El Kayam.