Au Qatar où à l’ONU. Le Maroc déploie la même stratégie
Conclusion

La stratégie qui a propulsé l’équipe marocaine aux demi-finales de la Coupe du monde consiste à laisser la balle à l’adversaire. Il peut en faire ce qu’il veut, sauf évidemment marquer un but. Si on y regarde de plus près, cette stratégie n’est pas tombée du ciel.

« Ce qui est nouveau dans la stratégie d'outsider du Maroc, c'est la façon dont l'entraîneur Walid Regragui a marié une tactique de défense avec la plus grande force du Maroc : sa collection de dribbleurs rapides. » analyse The Wall Street Journal qui précise que le coach marocain a fait de ses dribbleurs Hakim Ziyech et Sofiane Boufal le point central de son plan comptant sur leurs capacités pour les contre-attaques.

« Parce qu'ils sont si bons pour battre un défenseur du dribble, le Maroc peut engager moins de corps vers l'avant et effectuer moins de passes pour faire avancer le ballon vers le haut », explique WSJ.

Ça ne vous rappelle rien?

Le match politique Maroc-Algérie qui dure depuis les années 70 est une autre illustration de cette stratégie qui a permis au Maroc d’atteindre les demi-finales de la Coupe du monde Qatar 2022.

Politiquement qu’est-ce qu’elle a donné comme résultat?

Le résultat

La position marocaine s’est renforcée, la solution de l’autonomie est la seule envisagée par la communauté internationale, la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud par les Etats-Unis, l’ouverture de consulats à Laayoun et Dakhla de près de 30 pays d’Afrique, du Golfe et du continent américain.

Le Maroc a renforcé sa défense, sans chercher à attaquer et a déployé deux des meilleurs dribbleurs à l’international. Leurs contre-attaques ont été, à chaque fois, rapides, concises et concluantes. Le ministre des Affaires étrangères et le représentant permanent à l’ONU ne courent pas dans tous les sens pour rien, ils préparent la contre-attaque et et au moment opportun, quand ils décident que la situation sur le terrain est mûre, ils exécutent, marquent et se replient. Ce n’est donc pas par hasard que les deux responsables sont allés à Doha soutenir leur équipe. On se comprend entre dribbleurs.

Le grand stratège, le Roi Mohammed VI, suit l’évolution de la situation, évalue la stratégie et prépare le coup suivant.

Défense indépassable. L’adversaire court partout à la recherche d’une solution qui n’arrive jamais. Contre-attaques imparables, l’ennemi se demande ce qui lui arrive.

Fait remarquable, l’équipe du Maroc n’a pas été battue une fois et ses filets sont toujours propres.

Et en politique, les rares fois où l’adversaire a marqué c’était un hors jeu, gros comme ça, signalé par l’arbitre de touche.