Turquie. Erdogan ne laisse aucun répit aux terroristes du PKK
Recep Tayyip Erdogan, déterminé à faire face au terrorisme

La lutte de la Turquie contre le terrorisme ne fléchit pas. Sa cible est le PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan, qu’elle tient pour responsable du dernier attentat d’Istanbul. Pour plusieurs pays, le parti est une organisation terroriste.

Le 20 novembre dernier, la Turquie a lancé l’opération Griffe-Epée pour neutraliser le groupe séparatiste qu’elle qualifie de terroriste. "L'heure des comptes a sonné ! Les salauds devront rendre des comptes pour leurs attaques perfides », a tweeté le ministre turc de la défense qui a expliqué dans un communiqué qu’il s’agit d’ "éliminer les attaques terroristes du nord de l'Irak et de la Syrie, assurer la sécurité des frontières et éliminer le terrorisme à sa source ».

Il serait difficile de ne pas suivre les autorités turques par respect du principe qui veut que toute revendication doit se faire par des voies pacifiques et non par des actions violentes dont sont victimes surtout des civils qui n’ont rien à voir avec ces conflits.

C’est ce qu’ont fait les Etats-Unis, le Royaume Uni et l’Union européenne dont la Cour de Justice a rejeté la demande du PKK de le retirer de liste des organisations terroristes. Pour la Cour, le PKK est une « organisation terroriste ». Elle s’est notamment référée aux résolutions du Royaume-Uni de 2014 et des États-Unis interdisant le PKK en 1997 et 2001.

Pour le président Erdogan, "la Turquie est désormais un endroit où ils (les terroristes) se noient", a-t-il déclaré le 6 décembre dernier. "Nos ennemis connaîtront leur place. Lorsque nous sommes confrontés à une menace pour notre survie, nous pouvons remporter des victoires auxquelles personne ne s'attend", a-t-il martelé.

Les mouvements séparatistes ne sont pas rares à travers le monde et le cas des Catalans qui veulent s’émanciper du royaume d’Espagne est emblématique. Tout se joue au niveau politique et c’est la constitution qui a imposé ses règles. Il y a eu certes des manifestations, mais toutes pacifiques, pas d’armes, pas de bombes, pas d’attentats. La communauté internationale n'acceptera jamais une entité qui se serait imposé par le terrorisme.