L'ONU et L'OMS appellent à mettre un terme aux tests de virginité

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, ONU-Femmes et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ont appelé à mettre un terme à l’examen gynécologique qui permet d’établir si une fille ou une femme a eu un rapport vaginal. Une pratique médicalement inutile et souvent douloureuse, humiliante et traumatisante, que dénoncent les trois organisations internationales.

Les tests de virginité consistent le plus souvent à inspecter l’hymen afin de voir s’il est déchiré ou d’évaluer son degré d’ouverture, et (ou) à introduire des doigts dans le vagin (le test des «deux doigts»).

Ces deux techniques sont pratiquées en vertu de la croyance selon laquelle l’apparence des organes génitaux féminins peut indiquer si une fille ou une femme a déjà eu des rapports sexuels. L’OMS affirme que rien ne tend à démontrer que l’une ou l’autre de ces méthodes permet de prouver qu’une fille ou une femme a eu ou non des rapports vaginaux.

 

Non seulement ces examens sont une violation des droits fondamentaux des femmes et des filles, mais en cas de viol, elles peuvent entraîner de nouvelles douleurs et reproduire l’acte de violence sexuelle de départ, les amenant à revivre le traumatisme dont elles ont été victimes.

De nombreuses femmes souffrent des conséquences physiques, psychologiques et sociales de cette pratique : anxiété, dépression ou encore stress post-traumatique. Dans des cas extrêmes, des femmes ou des filles tentent de se suicider ou sont tuées au nom de l’ «honneur».

 

Il est en outre urgent de sensibiliser les professionnels de la santé et les communautés aux conséquences dommageables de ce test sur les femmes et les filles, à son absence de validité scientifique, et à la nécessité d’éliminer son utilisation. Certains gouvernements ont interdit les tests de virginité et adopté des lois sanctionnant pénalement ceux qui les pratiquent. De nombreuses associations de professionnels de santé et organismes spécialisés dans les droits humains ont condamné cette pratique comme étant non scientifique et contraire aux droits des femmes et des filles.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, ONU-Femmes et l’OMS se sont engagés à mettre fin aux tests de virginité et à veiller au respect des droits de toutes les femmes et de toutes les filles. Les stratégies suivantes sont recommandées pour éliminer les tests de virginité là où ils sont pratiqués: