Maroc-Partenariats. Contraste saisissant entre la France et les États-Unis

Au moment où la France de Macron fixe son regard, nostalgique, sur le rétroviseur et s’amuse à compliquer encore plus ses relations avec le Maroc, les États-Unis de Biden regardent droit vers l’avenir en raffermissant davantage leurs relations avec le Royaume.

En entamant, mercredi 25 janvier, sa visite à Rabat, Michele Sison s’est dit ravie d’être au Maroc, «l’un des alliés les plus proches et les plus anciens des États-Unis». Les superlatifs ainsi utilisés n’ont pas été choisis au hasard, mais constituent, à eux seuls, un message politique fort.

La Secrétaire d’État américaine chargée des organisations internationales s’est référée à la profondeur historique de l’amitié séculaire maroco-américaine pour relier le passé au présent. Dans ce sens, Michele Sison a mis en exergue le leadership du Roi Mohammed VI dans la promotion de la paix et la sécurité en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, ainsi que le rôle essentiel que joue le Royaume au sein des missions onusiennes de maintien de la paix à travers le monde.

Par ailleurs, lors de sa visite, Michele Sison a sollicité le soutien du Maroc pour la candidate américaine au poste de directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Amy E. Pope, en visite également à Rabat. Pour rappel, le Roi Mohammed VI a été nommé par les chefs d’État africains leader de l’Union Africaine sur les questions migratoires et le Royaume est connu pour son approche ouverte et humaniste envers les migrants.

C’est clair, les Américains estiment à sa juste valeur le rôle avant-gardiste et multiforme que joue le Royaume dans sa région et dans son continent. Ils respectent aussi la cause nationale du pays et poussent, avec sagesse et pertinence, au règlement définitif de la question du Sahara marocain.

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La constance de la profonde amitié américano-marocaine transcende les changements des Administrations américaines. Pour rappel, la proclamation présidentielle américaine, en décembre 2020, reconnaissant la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara a été distribuée aux 193 États membres des Nations-Unies, en tant que document officiel du Conseil de sécurité, dans les six langues officielles de l’ONU. Depuis, les autorités américaines ne cessent de réaffirmer que la proposition d’autonomie au Sahara est «sérieuse, crédible et réaliste», et la considèrent comme «seule base pour une solution juste et durable», au différend autour du Sahara marocain.

La visite de Michele Sison et ses déclarations à Rabat s’inscrivent dans la continuité de cette constance qui permet de consolider les liens, déjà forts, entre le Maroc et les Etats-Unis. Les deux pays font front commun contre le terrorisme, avancent ensemble ves de nouvelles perspectives de coopération économique...

À l’opposé, l’inconstance française envers le Royaume, «censé être l’ami traditionnel» de la France, risque de mettre un coup d’arrêt à la coopération bilatérale. Pire, l’incongruité des autorités françaises est en train d’installer une dangereuse «francophobie» au sein des sphères politiques et économiques marocaines. C’est la France de Macron qui paiera les frais de cette pyromanie suicidaire alors que le Maroc continuera à construire l’avenir avec ses vrais amis.



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