Italie : Un marocain tabassé par 4 policiers
La ville Sasuollo est à nouveau le théâtre d'une affaire de violence policière contre les immigrés

Quatre agents de la police italienne ont été suspendus de leurs fonctions et font actuellement l’objet d’une enquête policière après avoir tabassé un immigré marocain au cœur d’un hôpital à Sassuolo.



Alors qu’il était victime d’une crise de diabète, un immigré marocain a été passé à tabac par quatre policiers italiens. L’incident s’est déroulé au cœur d’un hôpital de la ville de Sassuolo au nord de l’Italie.

Suite à un malaise survenu en pleine rue, l’homme en question a été transporté par une ambulance de la Croix rouge, au service d’Urgences d’un hôpital de la ville de Sassuolo, dans la province de Modène. Alors qu’il était quasi inconscient à cause d’une crise aigue d’hypoglycémie, comme l’ont diagnostiqué les médecins, il sera attaqué brutalement par quatre policiers.

Roué de coups devant le regard du personnel médical, le malade a été violement tabassé et accusé de trafic et de consommation de drogues. De fausses accusations selon les premiers éléments de l’enquête ouverte par les autorités italienne, suite à la plainte déposée par le directeur de l’hôpital. La victime est en effet installée depuis plusieurs années en Italie. Il y réside et travaille d’une manière légale. Avec un casier vierge, cet immigré n’a jamais fait l’objet d’une plainte de ce genre auparavant, comme l’affirment les autorités italiennes.

Antécédents

Les policiers suspendus de leurs fonctions sont accusés par le procureur général de torture et violence contre une personne malade, d’accusations mensongères et d’élaboration d’un faux rapport sur l’incident. L’homme agressé n’a pas pu par contre porter plainte car étant inconscient au moment de l’attaque.

Une nouvelle affaire de violence policière ciblant les immigrés qui rappelle le triste incident survenu dans la même ville en 2006. Trois carabiniers italiens (gendarmes) ont été filmés alors qu'ils passaient à tabac un autre immigré marocain en plein public. Une séquence choquante de deux longues minutes montrant la victime rouée de coups de poing et de coups de pied jusqu’à perte de conscience. Transporté en urgence à l’hôpital, son traitement nécessitera huit jours en soins intensifs. Les carabiniers agresseurs, eux, ont été suspendus de leurs fonctions.