Eric Laurent et Catherine Graciet. Un an de prison pour les maîtres-chanteurs
Eric Laurent et Catherine Graciet

Finalement la justice a tranché. Les deux journalistes français Eric Laurent et Catherine Graciet ont été condamnés, par le tribunal judiciaire de Paris, à un an de prison avec sursis. Ils avaient voulu faire chantage au Roi Mohammed VI en 2015.

En plus de la peine de prison, les deux maîtres-chanteurs vont devoir payer des amendes de 10.000 euros chacun. Pour ce qui est de la demande civile, les deux condamnés doivent s’acquitter d’un euro symbolique au profit du Maroc en plus d'une amende de 5000 euros chacun conformément à l’article 475-1 du Code de procédure pénale.

Il y a 7 ans, Eric Laurent voulait un rendez-vous avec un représentant du Palais Royal pour présenter une offre pour le moins inhabituelle pour un journaliste. L’avocat Hicham Naciri l’a rencontré à Paris le 11 août 2015 pour se voir informer que le mis en cause prévoyait de publier un livre sur la famille royale et qu’il était disposé à négocier un arrangement.

A la barre il dit que c’est l’avocat qui a proposé mais Ralph Boussier, l’avocat du Maroc, a rectifié en précisant que c’est Laurent qui a parlé en premier de cet arrangement. En plus, plaide l’avocat du plaignant, il n’y a aucune trace du livre en question et que de toute façon, ces journalistes n’avaient aucun élément pour l’écrire. Les journalistes avaient ainsi recouru à ce stratagème pour changer de vie a ajouté l’avocat.

Suite à cette première rencontre, le Maroc porte plainte et lors des rendez-vous suivants les journalistes signent un accord par lequel ils abandonnent le projet de livre contre une rémunération de 200.000 euros. Les voilà à l’abri du besoin. Or, les choses allaient se passer autrement. Le Royaume avait une autre voie de sortie. Les deux dernières rencontres ont été enregistrées par l’avocat Hicham Naciri.

Au tribunal, le journaliste a finalement reconnu une « erreur déontologique », et sa complice a déploré ce "plongeon". Sauf qu’à ce niveau ce n’est pas uniquement la déontologie journalistique qui est en question. Le chantage et l’escroquerie sont des crimes punis par la loi.