Dattes. Une offre réduite mais suffisante.
L'offre de dattes reste suffisante pour couvrir la demande qui augmente lors du mois de Ramadan.

Malgré la baisse de la production constatée en 2022, l’offre de dattes reste suffisante pour couvrir la demande qui augmente lors du mois de Ramadan. Les prix augmenteront légèrement quelques variétés et  resteront stables pour d’autres.



La production de dattes a chuté de 20% en 2022 suite à la succession de trois années de sécheresse. Elle est passée à 120.000 tonnes alors qu’elle a atteint un record de 150.000 T en 2021. Ces 30.000 tonnes de moins, n’auront pas d’impact sur l’approvisionnement lors du mois de ramadan, comme l’explique l’agence nationale de développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA). L’offre reste donc suffisante pour couvrir les besoins qui augmentent au cours de cette période.

Outre la production locale, le Royaume importe chaque année une grande quantité de dattes pour satisfaire la demande locale. Durant les neuf premiers mois de l’année dernière, le total des importations a atteint près de 80.000 tonnes en provenance de la Tunisie, l’Egypte et autres pays du Moyen-Orient. 5.000 tonnes ont été par ailleurs exportées vers l’Europe et Canada. Côté prix, les prix varient selon les variétés. L’ANDZOA prévoit une légère augmentation des prix du Mejhoul pour atteindre entre 80 et 150 DH/kg. Pour les variétés dites classiques, pas de changement des prix. Ces derniers varieront entre 30 et 50DH/kg.

Doubler la production

Conscient de son rôle agro-socio-économique dans le milieu oasien, le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, a donné une importance particulière au développement de la filière, dans le cadre du Plan Maroc vert, puis dans le cadre de la stratégie Génération Green 2020-2030. L’ambition est donc de doubler la production locale d’ici 2030 pour atteindre 300.000 tonnes par an.

Ainsi le plan d’action prévoit, entre autres, la plantation de 5 millions de plants, dont 3 millions au niveau de la palmeraie traditionnelle. Aussi, la stratégie vise l’amélioration de la productivité, le développement de la valorisation, l’augmentation des exportations et la diversification des débouchés, la modernisation des circuits de distribution et de commercialisation interne, ainsi que la valorisation des sous-produits du palmier dattier.

En dehors de la palmeraie traditionnelle, le ministère compte également étendre la superficie de 14.000 Ha pour atteindre 21.000 Ha avec l’amélioration du taux de conditionnement pour atteindre 50 % contre 8 % en 2020. Pour les exportations, l’objectif est d’atteindre 70.000 tonnes en 2030, contre 3.600 tonnes en 2020.