La Musique de Chambre et les airs d’Opéra font leur grand retour à Essaouira
Le Festival des Alizés accueillera Marialy Pacheco et Rhani Krija, Arthur, Nabila Chajai, Ji Yoon, Hye Young et Monia Rizkallah.

Le Printemps Musical des Alizés d’Essaouira fête cette année son come-back du 27 au 30 avril 2023 avec sa première édition post-covid qui accueillera des artistes venus des quatre coins du monde.

Essaouira retrouvera dans quelques jours son public de mélomanes pour une nouvelle édition de Musiques en Fête, la Fête aussi pour célébrer les 20 ans du festival, un anniversaire plusieurs fois différé depuis 2020.

Dans la plus pure tradition souirie, cette édition incarnera la singularité et la modernité du regard qu’Essaouira-Mogador porte sur le monde, avec ses valeurs de paix, d’altérité et de diversité interprétées cette année par des musiciens et des chanteurs venus de tous les continents.

De Berlin à Essaouira en passant par Rome, Séoul ou La Havane, les Religions et les Cultures se feront entendre au fil d’une quinzaine de concerts avec à la baguette et pour la première fois la talentueuse Monia Rizkallah, premier violon, cheffe d’attaque au Deutsche Opéra de Berlin qui succède à Dina Bensaid.

De Mozart à Brahms et de Vivaldi à Mendelssohn

Ce sont des airs d’opéra de Mozart, Strauss ou Massenet qui seront au coeur du concert d’ouverture jeudi soir. Interprétés par quatre artistes de quatre nationalités avec quatre parcours qui les ont menés de Séoul à Londres en passant par Berlin et Bordeaux et qui ont convergé vers l’Opéra de Berlin avant de se retrouver à Essaouira pour nous chanter l’Air de La Reine de la Nuit, extrait de La Flûte enchantée de Mozart, La Chauve-souris, extrait de l’opéra-comique de Johann Strauss, La Gavotte de Manon, extrait de l’opéra de Jules Massenet et bien d’autres.

Vendredi matin, l’Italie sera à l’honneur avec un quatuor inédit, piano, violoncelle et deux violons pour des valses et des pièces d’Erich W. Korngold et les Bagatelles d’Antonín Dvořák. En début d’après-midi, toujours vendredi c’est le quatuor à cordes Sfumato avec des musiciens venus de Corée, Roumanie, Turquie et États-Unis qui inviteront Haydn, Fanny Mendelssohn-Hensel et Brahms pour un après-midi particulièrement attendu à Dar Souiri.

Dans la soirée, en écho à la « Souiritude » du Festival, Monia Rizkallah nous proposera un concert qui fera miroir aux répertoires judéo-arabo-andalous pour nous dire que s’agissant du dialogue et de la convivialité, la musique à Essaouira sait aller bien au-delà du pouvoir des mots.

Pour ce concert emblématique, Mohamed Hachoumi de l’Orchestre Philharmonique du Maroc sera accompagné par les deux ensembles Mazaya. Il se produira également en soliste tout comme Morad Nir aux côtés de Sebastien Römisch, hautboïste solo de la Staatskapelle de Dresde et d’Halel Levin, hautboïste étoile du Jerusalem Symphony Orchestra et de l’Académie Danoise de Musique.

Promouvoir la jeunesse

En donnant ses chances à ce rendez-vous souiri de la Musique de Chambre, André Azoulay pour ce festival comme pour tous les autres s’est attaché à faire la part belle aux jeunes du programme Mazaya, créé et porté par la fondation Ténor pour la Culture. Ils se produiront en quintette à vent et en quatuor à cordes pour interpréter Schubert et Beethoven avant que l’Italie et l’Argentine ne se retrouvent au sein du quintette Alliance pour des compositions inédites de Vivaldi et de Piazzola, un autre temps fort du festival.