« Le Maroc a réalisé des progrès notables dans le déploiement de l'énergie éolienne et solaire, mais il doit redoubler d'efforts pour accélérer ce déploiement », estime la Banque Mondiale dans son dernier rapport intitulé «Scaling Up to Phase Down», qui met l’accent sur les difficultés auxquelles font face les pays en développement en matière d'accès au financement nécessaire pour intensifier les efforts dans le domaine de transition vers une économie verte.

Le rapport note que la capacité de production d'énergie éolienne onshore et offshore au Maroc devra augmenter de 30 à 500%.

Côté investissements, la banque mondiale souligne que pour garantir un accès à une énergie à un prix abordable et réussir la décarbonation de l'économie nationale, le pays devra mobiliser des investissements supplémentaires évalués à 2,6 milliards de dollars annuellement jusqu'en 2030, et à hauteur de 17,4 milliards de dollars par an, d’ici 2050.

Les analystes de la banque mondiale estiment que l'ajout de la décarbonation à l'expansion du système électrique augmenterait la valeur actuelle des coûts économiques totaux de 10 % au Maroc.

Commentant ces conclusions, l’expert en transition énergétique, Said Guemra insiste sur le rôle du secteur privé dans cette transition. Il affirme que le cercle vertueux de la transition électrique proposé par la banque mondiale est basé sur le rôle régulateur/ réglementation des États, des Financements concessionnels, et surtout d'un pipeline de projets bancables à mener par le secteur privé.