Aviculture. L’Afrique se dote d’une confédération 
La nouvelle confédération des organisations africaines pour le développement de l’aviculture sera basée à Casablanca.

Une nouvelle confédération des organisations africaines pour le développement de l’aviculture voit le jour en marge du SIAM 2023. Objectifs, ambitions, pays membres…Eclairage du président de la FISA, Youssef Alaoui qui explique aussi les raisons de la hausse des prix de la volaille au Maroc.

«Après 5 ans de concertation, la CADA est aujourd’hui créée officiellement », annonce le président de la Fédération Interprofessionnelle du secteur avicole au Maroc (FISA), Youssef Alaoui ajoutant que cette organisation professionnelle africaine vient concrétiser la vision commune d'établir une alliance entre les différentes associations avicoles africaines. L’objectif selon, Dramane Traoré, président de l'union nationale des aviculteurs du Burkina Faso est « la promotion d’une agriculture forte et durable en Afrique qui tient compte des réalités africaines et contribue à l’alimentation et l’économie africaine ».

Il s’agit aussi « d’appuyer la formation, et favoriser le développement un environnement financier, fiscal et économique en vue de renforcer le secteur et faire face à différentes problématiques notamment la lutte contre les produits en provenance de l’Asie qui envahissent nos marchés et impactent la production locale et la création d’emplois sur le continent », complète le professionnel burkinabé.

La CADA aura comme objectif également de défendre les intérêts des acteurs africains de la filière avicole par la mise en œuvre de programmes stratégiques.



Actuellement, 17 pays ont rejoint la confédération, issus à la fois de l’Est, de l’Ouest, du Nord et du centre de l’Afrique. D’autres s’ajouteront bientôt à la liste. Le siège sera basé à Casablanca.

L’un des défis majeurs à relever, selon Alaoui, est d’augmenter la consommation avicole qui ne dépasse pas les 3 Kg/an/habitant contre 35 ou encore 40 kg/an/habitant en Europe.

Les prix du volaille vont t-il baisser?

Sur la hausse des prix de la volaille constatée aujourd’hui sur le marché national, Alaoui, renvoie cela à la hausse vertigineuse des matières premières. «Le Maroc importe la totalité de ses besoins en matière de mais, Soja...les cours mondiaux ont augmenté sensiblement. Et en tant que producteurs cela nous impacte. D’ailleurs, nos coûts de production ont augmenté de 35% à 40%. », détaille le président de la FISA. Il tient à préciser par ailleurs, que la hausse de prix ne veut guère dire hausse de marges pour les producteurs.

Jusqu’où ira cette hausse de prix ? «il faut un délai d’un mois ou un mois et demi pour revenir à des niveaux raisonnables », confie à l’Observateur du Maroc et d’Afrique, Youssef Alaoui, d’autant plus que la production pourrait augmenter dans la période à venir vu la reprise d’activité pour certains éleveurs, qui avaient pourtant suspendu la production au cours des derniers mois, suite à la flambée des coûts de matières premières. Mais une chose est sûre «revenir aux prix appliqués en 2019, ne sera plus possible », fait savoir le professionnel.

Pour accroitre la capacité de production, la filière avicole a signé en marge su SIAM un contrat programme avec l’Etat. Les détails suivront...