Mobilité électrique. Ce que recommande la CGEM
La CGEM a dévoilé les résultats d'une étude sur la mobilité électrique.

La CGEM a dévoilé les résultats d’une étude sur la mobilité électrique. Une feuille de route est prévue. L’objectif est de faire émerger une offre locale adaptée touchant à la fois les infrastructures, l'industrie et les services. Principales recommandations.

« Une transition vers une mobilité durable présente des avantages économiques importants, limitera la dépendance énergétique du Maroc vis-à-vis des pays tiers, réduira les émissions de GES, contribuera à la réalisation des objectifs de développement durable du pays et consolidera son positionnement en tant que leader dans les énergies renouvelables », note la CGEM qui vient de dévoiler les résultats d’une étude sur la mobilité électrique lancée en partenariat avec l'Ambassade du Royaume des Pays-Bas au Maroc et l'Agence Néerlandaise pour l'Entreprise. L’objectif est de contribuer à l'élaboration d'une feuille de route nationale concertée qui servira de base pour la définition des politiques publiques nécessaires tout en préparant les entreprises marocaines aux mutations en cours dans ce secteur.

Principales recommandations

En effet, le constat est alarmant. Le secteur du transport fonctionne principalement avec des véhicules utilisant des combustibles fossiles, consommant 38% de l'énergie finale du pays et se plaçant en 3ème position des secteurs émetteurs de Gaz à Effet de Serre (GES) avec plus de 16% des émissions totales. Pour réussir ce cap de la transition vers une mobilité durable, l’étude propose d’abord la démocratisation des véhicules électriques, accompagnée de politiques visant à stimuler la demande et à réduire les barrières financières à l'adoption, à travers des incitations fiscales et non fiscales limitées dans le temps. « Un schéma progressif de mise en place de ces dispositions doit être envisagé pour éviter toute perturbation des finances de l'État », précise l’étude qui préconise aussi la couverture de l'ensemble du territoire en infrastructures de chargement, et l'élaboration d'un programme national dans ce sens, tout en favorisant la fabrication locale. Le développement d'une base industrielle nationale pour la production et le recyclage des batteries, ainsi que pour la production et l'installation des bornes de recharge pour les véhicules électriques fait partie aussi de la liste des recommandations. « Cette initiative pourrait constituer une nouvelle filière industrielle intégrée pour le pays, qui pourrait générer des emplois, des revenus et attirer davantage d'investisseurs étrangers », note l’étude.

L'adaptation du système électrique national afin d'absorber la demande supplémentaire générée par la mobilité électrique, avec la mise en place concomitante de mesures de gestion de la demande, est également suggérée avec la mise en place d'une gouvernance multipartite via la création d'une commission nationale regroupant les différentes parties prenantes des secteurs publics, industriels et académiques. Cette commission aura notamment la mission de suivre l'avancement de la mise en place du plan d’actions défini, d’un commun accord entre les parties prenantes et un certain nombre d’indicateurs de performance. La deuxième étape de cette étude sera lancée prochainement afin de donner une impulsion supplémentaire à la mobilité durable. Cette nouvelle étape abordera les différents aspects de la mobilité, tels que le transport en commun, l'intermodalité, l'aménagement du territoire, la mobilité intelligente, ainsi que l'adoption de combustibles alternatifs.