Elisabeth de scène

Tanjazz remet le couvert du 18 au 22 septembre prochain. Toujours aussi éclectique et fort en thèmes

C’est LE rendez-vous de la rentrée. Du jazz à visage humain, cinq jours d’un voyage ratissant large, entre Europe centrale, pays de l’Est, la Méditerranée…, et une présence française appuyée. Le Tanjazz a cette particularité qui pousse à emprunter un slogan publicitaire : c’est grand d’être petit. Petit en stars ingérables, grand de par une programmation de plus en plus riche et éclatée. Et puis, il y a cette ville dont le passé pousse au rêve, à la méditation. Tanger, cité aux mille visages, à la mémoire mêlant réalité et imaginaire. Sa magie a ensorcelé des noms déterminants de la culture mondiale : écrivains, musiciens, plasticiens, cinéastes…, personne n’a échappé au charme irrésistible que dégageait la ville. Hélas en déclin depuis plusieurs années, elle cherche aujourd’hui «repreneurs». Il y a quelques mois, ce sont quelques rescapés de la beat generation qui s’y sont donné rendez-vous. Depuis quatorze années, c’est le Tanjazz qui la fait vibrer cinq jours l’an. Pour cette édition, le festival fait appel, entre autres, à une cantatrice inconsolable. Elle trône en diva sur l’affiche, sourire envoûtant à la clé : Elisabeth Kontomanou, une Française aux racines gréco-guinéennes. Le grand public lui prend le pouls en 2008 grâce à l’opus «Brewin’ the blues». Deux années plus tôt, elle reçoit la Victoire jazz pour ses capacités vocales. Son tableau de chasse comprend des artistes à la renommée sismique : Toots Thielemans, Richard Bona, Michel Legrand, Geri Allen, Leon Parker… Aujourd’hui, son répertoire est riche d’une dizaine d’albums, si on excepte ses nombreuses collaborations. Sur scène, elle charme et capte. כיסוי עור לרכב