CGEM. Nouveau mandat pour Chakib Alj et Mehdi Tazi
Le binôme Chakib Alj et Mehdi Tazi reconduit à la tête de la CGEM pour 3 ans.

A l’issue de l’assemblée générale ordinaire et élective de la CGEM, Chakib ALJ et Mehdi TAZI ont été réélus respectivement président et Vice-président Général de la confédération pour un mandat de trois ans. Bilan du mandat 2020-2023 et chantiers prioritaires pour la période à venir. 



Comme attendu, le binôme Chakib Alj et Mehdi Tazi piloteront la CGEM pour les 3 ans à venir. Ils ont obtenu 3255 voix sur un total de 3286 voix exprimées soit un taux de 99%. L’annonce a été faite à l’occasion de l’assemblée générale ordinaire élective de la confédération tenue le 16 mai 2023. «L’ancien mandat était celui de la résilience. Aujourd’hui, nous nous focaliserons sur la croissance et la libération des énergies », commente le patron des patrons, Chakib Alj qui a présenté par la même occasion son bilan au cours des trois dernières années, en tant que président de la confédération et a révélé son plan d’action pour les 3 prochaines années.

Résilience

« Tout au long des trois années passées, notre confédération a pleinement joué le rôle qui est le sien et a confirmé son statut d’institution crédible, citoyenne et soucieuse de l’intérêt général », explique Alj ajoutant que « la confédération est actuellement une organisation très entendue et respectée par les pouvoirs publics, les partenaires sociaux et les institutions nationales et internationales avec lesquelles elle interagit au quotidien ».

La période a été en effet, marquée par la pandémie covid-19. « Les entreprises marocaines ont grandement fait preuve de résilience et qui dit résilience dit anticipation, agilité, engagement, solidarité, inclusion et intelligence collective », souligne Alj. Selon lui, la CGEM a joué un rôle central dans la gestion de la crise en étant force de proposition au sein du Comité de Veille économique (CVE) dont la priorité était indiscutablement la préservation de l’emploi, des secteurs et de la TPME plus particulièrement ».

Dans sa présentation du bilan, Mehdi Tazi, vice président de la CGEM met l’accent sur le livre blanc publié par la confédération, et sur les quelques projets aboutis dont la conclusion en avril 2022, de l’accord social tripartite. « Notre position reste inchangée : La réforme du code du Travail et la promulgation de la Loi sur la grève constituent une urgence.

Le Gouvernement et les syndicats doivent respecter leurs engagements tous comme le secteur privé a respecté les siens », commente Alj. Un autre chantier et non des moindres, la participation de la CGEM, aux côtés du gouvernement et des banques, à l’élaboration de la Charte de l’Investissement, qui apporte des incitations exceptionnelles aux investisseurs. « Nous travaillons pour que cette Charte puisse profiter au TPME, moteur notre économie. Nous avons des promesses d’un déploiement rapide », complète le patron des patrons qui insiste aussi sur l’adoption, lors des exercices de Loi de Finances, de plusieurs dispositions fiscales proposées par la CGEM en faveur d’un meilleur cadre fiscal, favorable au développement de l’entreprise, sur les solutions aux délais de paiement et à la question d’accès aux marchés publics, les initiatives relatives à la formation professionnelle, la promotion de la Recherche et Développement et de l’innovation à travers le programme Tatwir R&D d’un montant de 300 millions de dirhams par an et l’accompagnement effectif des entreprises dans leur décarbonation.



Chantiers prioritaires d’ici 2026

«la priorité pour la prochaine période sera donnée à la fiscalité, le capital humain et le volet social », annonce Alj. Dans le détail il explique que par rapport à l »a fiscalité, le travail a déjà commencé avec les différentes parties prenantes pour la réforme de la fiscalité de manière à passer à trois taux au lieu de cinq actuellement, élargir l’assiette fiscale et l’intégration de l’informel ». S’agissant du capital humain, Alj souligne qu’une réforme devient urgente. «Il faut revoir le statut de l’OFPPT et tout le système de la formation professionnelle continue qui s’avère aujourd’hui très compliqué.

Les entreprises financent ce système à travers la taxe professionnelle mais seule une minorité en bénéficient », déplore t-il. Sur le volet social, il note que la CGEM a honoré ses engagements de l’accord social signé le 30 avril 2022. «Nous attendons une révision du code de travail et la a réglementation du droit de grève qui éclaircira la vision des entreprises et des investisseurs marocains et étrangers », ajoute-il précisant qu’il faut considérer cet accord comme un équilibre et non comme un rapport de force.

Dans son plan d’action pour la période à venir, Alj a relevé que la priorité sera donnée également au déploiement de la charte de l’investissement. «Nous allons accélérer le processus pour atteindre les objectifs escomptés », promet-il.

De son côté Mehdi Tazi a assuré la PME a toute sa place dans la feuille de route définie d’ici 2026. Les startups aussi. «Nous avons la conviction que l'économie ne peut avancer sans les PME et TPE », tient à souligner Alj. Autres chantiers prioritaires : les métiers du futur, l’économie verte... «J'espère que ce mandat sera celui de la relance », conclut Alj.