DGSN. L’intelligence artificielle au service de la police 
Les nouvelles technologies au service de la sûreté nationale

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) veut rester à la pointe de la technologie. Le stand de l'Intelligence Artificielle ouvert aux visiteurs des Portes ouvertes de la DGSN à Fès es est la démonstration.



Ouvert devant les visiteurs des Portes ouvertes de la DGSN à Fès, le stand de l’intelligence artificielle donne un aperçu sur l’utilisation de l'intelligence artificielle par la police marocaine. Le stand offre aux visiteurs l’occasion de découvrir de près le mode de fonctionnement de la salle de Coordination et de Commandement, la veille technologique et le mode de diffusion et de gestion des données,des caméras de surveillance en milieu urbain.

D’après Youness Kerbid, le chef du service veille logiciel et méthodologie à la direction des systèmes d'information et de communication, la DGSN a activé l'intégration de ces technologies en développant un ensemble de logiciels spéciaux. Leur mission ? Faciliter le traitement et l'analyse d'images et de vidéos enregistrées et celles captées en temps réel par les caméras de surveillance en milieu urbain.

Système d’information géographique

Dans le cadre du renforcement de ses outils technologiques, la DGSN a annoncé en octobre 2019 le développement d’un système d’information géographique. Un dispositif d’aide à la prise de décision grâce aux différentes informations géo-spatiales collectées et stockées dans une base de données centrale.

Ces informations géo-spatiales, ajoutées aux informations concernant les affaires criminelles, la position des patrouilles, des agents de circulation et d’autres informations statistiques issues des différentes administrations, font du système d’information géographique un outil de travail opérationnel et un dispositif stratégique pour les décideurs.

S’exprimant au microphone de la MAP, le responsable explique que ces logiciels offrent également la possibilité d’analyser le trafic grâce à un suivi complet du nombre de véhicules en mouvement et de détecter les embouteillages. Un processus qui permet de collecter, à temps, les informations nécessaires pour la prise de décision.

Bientôt la reconnaissance faciale

Au-delà de l’état de la circulation et des embouteillages, ces logiciels permettent aussi d’identifier les véhicules suspects. Les plaques d’immatriculation sont captées et déchiffrées en temps réels puis comparées avec une base de données contenant la liste des véhicules suspects. Ce système est directement lié au système d’information géographique de la DGSN pour une plus grande efficacité des caméras de surveillance; détaille le chef du service Veille logiciel et méthodologie. Mettant à profit l’intelligence artificielle, la DGSN est entrain de développer un système de reconnaissance faciale en usant du « deep learning ». Toujours en phase de test, ce système permettra l’identification des personnes recherchées à l’instar des véhicules suspects.

Manifestation informative par excellence, les portes ouvertes de la DGSN se poursuivent jusqu’au 21 mai à Fès. « Chaîne opérationnelle d’intervention », « Technologie et dématérialisation », « Police scientifique », « Frontières intelligentes », « Recrutement, formation-carrière », « Femmes et mineurs victimes de violence », « Moralisation et droits de l’Homme » et « Martyrs du devoir »... Ces différents stands permettent au grand public de redécouvrir « sa police », ses moyens et ses équipements permettant l’accomplissement de ses missions.