La cité est belle, mais les mentalités sont lamentables

Cette vidéo montre, à elle seule, comment nous traitons la question environnementale. Nous sommes à Zenata (route côtière entre Casablanca et Mohammedia). Les immeubles qu’on voit ici sont parmi les premières constructions de la nouvelle ville, Zenata Eco City. Hélas! Ni les citoyens, ni les autorités administratives et élues n’ont vraiment conscience de l’esprit à la base de cette réalisation.

Zooma avant. C’est un très beau projet conçu par la CDG, promu à un bel avenir. Malheureusement, il est victime de son succès. Les concepteurs voulaient offrir aux citoyens un espace de promenade agréable, avec des arbres, des pistes cyclables, des bancs et… des poubelles partout avec séparation des déchets. On peut difficilement faire mieux. Et c’est vrai la promenade dans cette ambiance marine, est vraiment agréable.

Or qu’est-ce qui s’est passé après? Sont arrivés les auto-cafés. Ces voitures équipées de presses à café qui offrent un service intéressant aux promeneurs et même aux automobilistes qui passent par là. Plus tard, ils ont commencé à vendre plein d’autres choses, des sodas, des jus, des biscuits… Rien à dire, c’est un esprit d’entreprise appréciable qui génère des revenus. Parfait.

Zoom arrière. Il y a juste un problème. Ces prestataires se débarrassent de leurs déchets juste à côté. Alors qu’il y a des dizaines de poubelles disponibles. Les consommateurs aussi ne se gênent pas. Par terre, on trouve des emballages de lait, de biscuit, d’eau, des cuillères en plastique, des gobelets en carton….

Et cela tout au long de la promenade qui est très longue.

Comment peut-on torpiller un si beau projet conçu dans le respect de l’environnement? C’est que, il faut le dire, les autorités ne sont absolument pas dans l’ambiance écologique. Il aurait été facile, par exemple, d’établir un contrat avec les prestataires. Autorisation contre respect stricte de l’environnement. Un respect qui sera contrôlé par la police administrative ou toute autre entité désignée à cet effet. Il n’en est rien. On peut stationner, commencer à travailler et se débarrasser des déchets en toute impunité.

Les autorités ne le savent peut-être pas, mais le Maroc fait de la question environnementale un axe majeur de sa politique aussi bien interne qu’international. Ce manque de conscience montre bien qu’il y a un déficit de communication entre le gouvernement et ses représentants dans les ragions, les préfectures et provinces et dans les communes. Il montre aussi que les élus sont dans l’ancien monde, où on peut jeter les déchets n’importe où.

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