Le site BR24 a publié, ce samedi 8 juillet, une longue analyse sur les liens, déjà clairement établis et plusieurs fois traités par d’autres médias internationaux, entre le Polisario et les mouvements terroristes au Sahel. Basée sur des décryptages d’experts, cette analyse prévient, en particulier, du danger que font peser ces liens sur l’Europe.
«On associe souvent l'État islamique principalement à des pays comme la Syrie ou l'Irak. Mais des experts comme Schindler soulignent que l'Afrique devient de plus en plus un foyer du terrorisme islamiste, et des attaques pourraient être lancées à partir de là», écrivent Sabina Wolf et Joseph Röhmel. Ces deux journalistes signataire d’une longue analyse, publiée ce samedi 8 juillet, citent notamment Hans-Jakob Schindler. Ce directeur de l'organisation internationale à but non lucratif Counter Extremism Project (re)lance l’alerte sur le danger de la radicalisation islamiste sur l’Europe en provenance de régions comme le Sahel, pouvant être à l’origine de nouveaux attentats en Europe.
Fortement présents en Afrique, les groupes islamistes recrutent massivement dans d'immenses camps de réfugiés et utilisent les conflits à des fins de propagande sur Internet, ce danger pourrait atteindre la Bavière.
Des sympathisants d'al-Shabab et de Boko Haramsont sont présents en Bavière, précisent les analystes en citant leur confrère de BR24 ayant pu confirmer auprès des services de renseignement allemands l’existence d’une dizaine de ces sympathisants dans cette région du Sud-Est de l’Allemagne.
BR24 s’arrête sur le cas du dénommé Ismaïl. Âgé de 38 ans, cet originaire des camps de Tindouf a été condamné, fin mai à deux ans de prison ferme en Espagne, pour propagation de l’idéologie de l’Etat islamique.
**related_articles[8744]**Un réseau en ligne s'est formé autour d'Ismail, relèvent les auteurs en précisant que les «djihadistes du monde entier se sentent liés les uns aux autres». Il a été également indiqué que le réseau d'Ismail existe toujours, d’après une organisation d'anciens agents de renseignement travaillant anonymement pour les autorités de l'Union européenne dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et que BR24 a pu interroger.
La même source a également révélé que les sympathisants de l'État islamique échangeaient des informations et que leurs traces menaient à la Syrie, à l'Espagne et aux camps de Tindouf, en Algérie. D’ailleurs, note les analystes, Ismail utilisait des images de ces camps dans sa propagande.
Des liens avec l'Allemagne ont été aussi établis lors de son procès puis qu’il utilisait un numéro de téléphone allemand pour masquer son identité. De plus, l'un de ses contacts sur Facebook était originaire d"Allemagne. En rapportant ces informations, les auteurs affirment avoir été dans l’incapacité de savoir si les autorités allemandes enquêtaient sur ce contact. À travers leur article, ils appellent indirectement les autorités de leur pays à réagir…
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