Etude. Les réseaux sociaux favorisent la cybercriminalité
Source de revenu, la cybercriminalité est devenue l'Alternative pour certains jeunes

Les rérseaux sociaux influencent le comportement des jeunes marocains. Doublés de chômage et de pauvreté, ils favorisent le développement des crimes électroniques tels la prostitution en ligne, la mendicité et le racket électronique. C'est ce que nous révèle une récente étude sociologique du Democratic Arabic Center.

Le chômage et l'oisiveté poussent beaucoup de jeunes diplômés à exploiter leurs connaissances dans des pratiques électroniques criminelles. Leur outil préféré ? Les réseaux sociaux, les applications de rencontre et autres plateformes. C'est ce que nous apprend une récente étude sociologique du Démocratic arabic center.

Intitulée " Le rôle des réseaux sociaux dans la prolifération des déviations et des crimes électroniques parmi les jeunes et les adolescents. Approche sociologique ", cette enquête a été réalisée auprès de la jeunesse de la ville de Meknès.

Terrain de chasse

Au delà de la recherche de la notoriété et de la célébrité, les réseaux sociaux sont devenus un vivier de criminalité cybernétique, affirment les auteurs de cette étude. " Moyen facile " pour gagner de l'argent, ces plateformes consituent le terrain de chasse privilégié pour les jeunes en mal de ressources financières.

" Si les nouvelles technologies ont impacté positivement la vie des individus et le fonctionnement des institutions, elles n'en ont demeurent pas moins nocives ", constate l'étude sociologique qui s'est penchée particulièrement sur leur effet catalyseur et boosteur de la criminilité électronique. " Malgré les efforts déployés pour limiter leur prolifération, ces crimes ne cessent de se dévelloper tant en nombre qu'en typologie comme le révèlent les dernières études criminelles ", expliquent les auteurs de l'étude.

Agir dans l'anonymat

Si d'après ces derniers la pauvreté et le chômage restent les premiers facteurs prédisposants les jeunes à la délinquance électronique, un autre élément leur facilite davantage la tâche : L'anonymat. Le monde virtuel a encouragé certaines catégories à s'adonner à des pratiques crimnelles en toute tranquilité sous couvert d'anonymat.

" Cachés derrières des pseudos et des faux comptes, des jeunes qui n'osaient pas franchir le pas dans le monbde réel le font en toute aisance dans le virtuel ", explique l'étude. Prostitution en ligne, mendicité électronique, escroquerie, racket, chantage, harcèlement moral et sexuel... Sont autant de pratiques criminelles qui prolifèrent largement sur les réseaux sociaux sous couvert de faux comptes. Ceci sans parler du hack de comptes bancaires et du piratage des comptes privés qui séduisent par leurs "gains" énormes.

Sex in the net

Les auteurs de l'étude notent par ailleurs l'engouement de la gent féminine pour l'internet. De grandes consommatrices des réseaux sociaux, les femmes y trouvent un abri et un espace de liberté. " Dans une société patriarcale où l'espace public est plutôt masculinisé, les réseaux sociaux constituent l'échappatoire favorite des jeunes femmes ", analyse l'étude.

Si les hommes eux ont la possibilité de pratiquer plusieurs activités " à l'extérieur ", les femmes et les jeunes en particulier se rabattent sur les réseaux sociaux et autres applicaions pour " sortir " autrement et en toute liberté, explique l'étude.

Révélatrice, l'enquête explique l'attachement de la jeunesse aux réseaux sociaux par leurs effets psychologiques " réconfortants ". Source de plaisir, ils permettent à certains jeunes " délinquants " de combler leurs besoins en reconnaissance mais aussi d'assouvir leur désir pathologique de nuire aux autres ou de se venger.

Les relations délicates et problématiques entre les deux sexes et le refoulement sexuel constituent également un facteur déclencheur de comportements nuisibles sur le net. L'étude évoque les crimes liés à l'harcèlement et à la cyber-violence sexuelle.

" Les réseaux sociaux ont rapproché les gens en favorisant les rencontres et les contacts mais ils ont en parrallèle impacté négativement la structure psychologique des individus, ont inhibé les consciences tout en déstructurant les valeurs et les repères de la société ", conclue l'étude.