Johannesburg. Les BRICS brisent le rêve algérien

Les conseillers à la sécurité nationale des BRICS se sont réunis à Johannesburg, hier, pour discuter du terrorisme et des crimes liés aux technologies de l'information et de la communication. Un pays aurait voulu être de la partie.

La réunion a eu lieu en préparation du sommet des chefs d’Etat des 5 pays membres, La Chine, le Brésil, l’Inde, la Russie et l’Afrique du Sud. Etaient présents également, les conseillers représentant l’Arabe Saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte, la Biélorussie, le Burundi, Cuba et le Kazakhstan.

Parmi ces derniers, les pays arabes ont auparavant exprimé leur désir de rejoindre les 5, c’est le cas de l’Arabie Saoudite, des Emirats et de l’Egypte.

Un autre pays arabe voulait aussi faire partie des BRICS mais visiblement sa demande n’a même pas été étudiée. Et pourtant, son président a fait des mains et des pieds pour y parvenir.

Ce pays c’est l’Algérie qui voulait ainsi "échapper à l’emprise du dollar et de l’euro" et dont le président Abdelmajid Tebboun est allé demander en personne l’intégration de son pays auprès du président chinois, XI Jinping et russe Vladimir Poutine. Inutile de chercher à savoir quelle a été la réponse des leaders des BRICS, la réunion des conseillers à la sécurité montre bien que l’Algérie n’est pas la bienvenue dans le club.

Et pourtant cela fait des mois que le président algérien fait de l’adhésion aux BRICS son cheval de bataille diplomatique dans sa course au deuxième mandat. Il veut se positionner aux yeux du peuple algérien comme l’homme qui a renforcé la présence de l’Algérie dans le monde.

Toutefois, chez les BRICS, les critères d’adhésion sont très stricts. Il faut d’abord être une économie dynamique, avec des industries, des exportations, un système financier efficace… Le bilan algérien en ces matières n’étant pas brillant, les BRICS ne veulent pas d’un canard boiteux qui demande, en plus, d’être assisté, soutenu, protégé, comme l’a exprimé le président Tebboun devant Vladimir Poutine.

Mais où est donc le mal pour les Algériens? Ils ne sont pas bricsables et alors? Alors? C’est que leur président a octroyé 1,5 milliard de dollars à la banque des BRICS. Et là, ils n’en reviennent pas. Sur les réseaux sociaux ils s’insurgent contre les dépenses inconsidérées de leurs dirigeants alors qu’ils manquent de tout, électricité, eau, lait, huile, farine et pour couronner le tout, ils font face à des incendies pour lesquels leur pays n’est pas du tout outillé. Un pays-continent, une puissance régionale, disent-ils, qui ne dispose pas d’un seul Canadair ?!