Le problème c’est le ministre de la Justice, notre ministre. Lui, il parle du Sud du Maroc. Double problème, il est lui-même élu de cette région. Comment se fait-il qu’il continue à parler du Sud, alors que sa localité se trouve au centre? Et même plus proche de Tanger que de Dakhla?

On peut le rappeler, c’est un homme politique, président d’un parti qui fait de l’intégrité territoriale du pays une de ses premières priorités et qui a beaucoup fait pour elle. On peut le rappeler aussi, c’est un membre du gouvernement dont une des plus importantes missions est de poursuivre le développement des régions du sud. Comment peut-il continuer à voir sa région comme le Sud? Faut-il lui faire un dessin ou lui introduire la chose par intraveineuse? Il est quand même président du conseil de Taroudant!

Maintenant, voici le plus grave. Le ministre, dont ce n’est pas la première bourde, a parlé du « Sud du Maroc », lors de son intervention dans une émission d’un média arabe qui lui posait la question de savoir si le Maroc allait accepter l’aide de l’Algérie. C’est quand même énorme. Parler de Marrakech, Taroudant ou Agadir comme le Sud c’est effacer la moitié du territoire. Parce qu’on ne sait pas ce qui peut exister après le Sud. C’est aussi détruire des décennies d’efforts et de mobilisation pour faire taire les mercenaires de Tindouf et les généraux d’Alger qui persistent à vouloir charcuter le Maroc.

De la part d’un citoyen normal on peut à la rigueur laisser passer, bien que cela soit inadmissible, mais quand un politique et ministre commet cette stupidité, il n’y qu’une solution, que le ministre démissionne. Parce qu’il est clair qu’il n’est pas dans l’ambiance. Il pense toujours au Maroc d’avant la Marche Verte. Et c’était il y a une éternité.

En plus, et là c’est quand même déconcertant, Abdellatif Ouahbi n’écoute pas les discours royaux. Le Roi Mohammed VI avait bien dit dans un de ses discours qu’Agadir c’est le centre du Maroc.

M’enfin, est-ce qu’on peut laisser passer cette histoire? Je rappelle qu’il s’agit de la première cause nationale. Il n’y a rien au dessus.