Corse. Quand Macron s'aperçoit que la solution marocaine est une excellente idée
Le président français à l'Assemblée corse. (Photo AFP)

Les Corses ont toujours milité pour l’indépendance de leur île rattachée à la France à la fin du dix-huitième siècle. Jeudi, le président français était chez eux. Il leur a proposé une solution, reconnaissant que l’autonomie est une voie judicieuse.

Si l’Etat Français n’a pas encore reconnu officiellement l’autonomie proposée par le Maroc à ses régions du Sud, il vient en tout cas de démontrer que cette perspective est pertinente et légitime. 

Depuis que le militant indépendantiste Yvan Colonna a été assassiné en prison, en 2022, les indépendantistes corses ont multiplié les manifestations réclamant l’indépendance de leur île. Le célèbre indépendantiste avait été emprisonné pour l’assassinat du préfet de Corse de l’époque.

Le pouvoir central français était confronté à une situation délicate, il devait trouver une solution qui satisferait les Corses sans aller jusqu’à l’indépendance.

Hier, le président Emmanuel Macron s’est rendu en Corse où il a proposé une solution, une autonomie avancée où les Corses auraient plus de pouvoir. Évidemment, les autonomistes dont le président de l’exécutif et la présidente de l’Assemblée corse pouvaient trouver la solution à leur goût néanmoins, du côté des indépendantistes, cela restera toujours insuffisant.

"Ayons l'audace de bâtir une autonomie à la Corse dans la République", a assuré le chef de l'Etat devant l'Assemblée de Corse à Ajaccio, appelant à "bâtir un référentiel qui soit pleinement corse" mais sans désengagement de l'Etat". "Ce ne sera pas une autonomie contre l'Etat ni une autonomie sans l'Etat", a-t-il plaidé.

Au delà de la Corse, d'autres territoires aspirent à plus de pouvoir et moins d’Etat français. C’est ce qu’ont exprimé, par exemple, les Bretons lors d’une visite de la première ministre.

Maintenant que le président français trouve des vertus à l’autonomie, comme solution qui assure l’intégrité de la nation et plus de pouvoirs locaux, il donne crédit à la proposition marocaine d’autonomie à ses régions du Sud. L'autonomie ne peut pas marcher dans un endroit et ne pas marcher dans d'autres. C'est logique.