Intégrité du sport. Le Maroc s'engage contre les paris illégaux
Chakib Benmoussa, ministre de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports.

La propagation des paris sportifs illégaux, un problème mondial croissant, inquiète le Maroc. Le pays s'efforce de lutter contre cette pratique, qui non seulement prive l'État d'importantes ressources fiscales mais menace aussi l'intégrité des compétitions sportives.

«Les paris sportifs illégaux constituent un réel danger aussi bien pour les parieurs, les gouvernements que pour le sport en général », a expliqué le ministre de l'éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, lors d’une conférence sur les paris sportifs illégaux organisée par le conseil de l'Europe et la Marocaine des Jeux et des Sports (MDJS).

Les avis des intervenants sont unanimes : il existe un lien étroit entre les plateformes de paris sportifs illégaux et le crime organisé. Pire encore, des mafias utilisent ainsi ces plateformes pour blanchir leur argent, selon des procédés bien rodés.

La problématique des paris illégaux n'est pas spécifique au Maroc, elle est d'ordre mondial. La présidente du GREF (Gambling Regulators' European Forum), Isabelle Falque-Pierrotin, souligne que la lutte contre l'offre illégale est une priorité partagée par de nombreux pays européens. Elle précise que cette offre illégale peut représenter jusqu'à 20 % du marché des jeux en Europe, citant une récente étude qui estime cette offre illégale entre 1,1 milliard et 1,5 milliard d'euros en France, sur un marché de 13 milliards d'euros. Isabelle Falque-Pierrotin insiste sur la nécessité d'une coopération internationale pour contrer la propagation de ce fléau, d"autant plus que les acteurs illégaux cherchent à exploiter les failles de la régulation.