Herzog-Tamim. Une poignée de main qui a fait quelques déçus
Herzog-Tamim. Plus qu'une poignée de main

La photo du Moment est celle qui réunit le président israélien Isaac Herzog et l’émir du Qatar Tamim Ben Hamad. Elle a fait beaucoup de mécontents. Mais elle a aussi donné raison aux tenants de la realpolitik. Mais le gros déçu est certainement le régime militaire algérien.

La rencontre a eu lieu lors de la COP28, le sommet des Nations unies sur le climat, aux Émirats arabes unis. Au même moment, le cessez-le-feu négocié par ce même Qatar est rompu, après  7 jours. 

Même si Israël et le Qatar n’ont pas de relations diplomatiques, il existe être eux des canaux de communication non officiels. Avant cette rencontre, le chef du Mossad israélien David Barnea avait fait le déplacement à Doha pour les négociations sur les otages. 

C’est à Doha aussi que résident les chefs du Hamas où ils sont à l’abri de la guerre. 

La rencontre entre Herzog et Tamim a été largement commentée. Du côté des ennemis d’Israël, la compréhension est difficile d’un geste qui vient du pays le plus proche actuellement du Hamas qu’il finance à coup de millions de dollars. En plus, à travers sa chaîne Al Jazira, le Qatar ne cesse de critiquer les pays qui ont « normalisé » leurs relations avec Israël.

Tamim a-t-il normalisé? En tout cas, lors des manifestations internationales, les rencontres bilatérales ne se font pas entre des pays qui ne se reconnaissent pas mutuellement. 

Il y a eu beaucoup de déçus par cette rencontre, surtout l’Algérie et l’Iran. 

Si le régime des mollahs met tous les « normalisateurs » dans le même sac, le régime militaire algérien n’ose attaquer que le Maroc sur cet aspect, préférant ne pas mécontenter les autres pays comme les Emirats Arabes Unis, la Jordanie, le Bahreïn ou l’Egypte. 

Mais là, on a bien sûr compris, l’histoire n’a rien à voir avec Israël. Il s’agit tout simplement de la position anti-marocaine, vielle de 60 ans, du régime algérien qui ne sait vraiment pas quelle attitude adopter. 

Parfois, il est pour un Etat palestinien aux frontières de 67 avec une capitale à Jerusalem Est. Parfois encore, il est pour un Etat palestinien  sur tout le territoire. Parfois, il parle d’Israël, parfois il ne lui reconnaît que la qualité d’entité sioniste. 

M’enfin, la question n’est pas ce que pensent les soldats algériens. L’essentiel c’es que personne ne leur répond. On ne répond qu’aux pays qui ont du poids.