Bilan DGSN. Nouveaux records contre la criminalité
Le Directeur Général de la DGSN et de la DGST, Abdellatif Hammouchi

L'efficacité des services sécuritaires marocains dans lutte contre la criminalité, sous toutes ses formes, est mondialement reconnue. Ces services ont battu de nouveaux records cette année.

Au cours de l'année en cours, la DGSN a poursuivi la mise en œuvre des éléments de la stratégie de sécurité de lutte contre la criminalité pour la période s'étendant de 2022 à 2026. Cette stratégie a mis l'accent sur le renforcement des structures de lutte contre la criminalité, le développement des laboratoires de police scientifique et technique, l'amélioration de l'utilisation systématique des mécanismes d'enquête criminelle et du soutien technique dans diverses enquêtes criminelles, ainsi que sur l'enracinement de la dimension juridique dans la fonction policière, en particulier dans les procédures de garde à vue et la gestion de la surveillance dans les lieux de détention. De plus, une coordination renforcée avec les services de la Direction générale de la surveillance du territoire national a été entreprise dans diverses affaires complexes.

Cette approche intégrée a abouti à des résultats significatifs, se traduisant par une baisse notable de l'aspect général de la criminalité (nombre d'affaires enregistrées) de moins 10 %, totalisant 738 748 cas cette année. Ces opérations ont conduit à l'arrestation et à la présentation de 723 874 personnes devant les différentes instances judiciaires. Les indicateurs de la criminalité violente ont également enregistré un déclin dans divers crimes graves, avec une baisse de 25 % des crimes de meurtre, de coups et blessures mortels, une diminution de 4 % des agressions sexuelles, une réduction d'environ 19 % des vols de voitures, 9 % pour les vols qualifiés, et 6 % pour les vols avec violence.

 

En parallèle à la baisse des indicateurs de la criminalité, l'année 2023 a connu une persistance du taux de résolution, qui représente le pourcentage de clarification des crimes commis, atteignant des niveaux record pour la septième année consécutive, s'élevant à environ 95 % pour l'ensemble des affaires enregistrées et environ 92 % pour les crimes violents. Ces taux qualitatifs et records ont été principalement influencés par le développement des mécanismes d'enquête criminelle, la consolidation du rôle central de la police scientifique et technique dans les enquêtes menées, ainsi que par la dénonciation immédiate des victimes et des témoins des crimes commis. De même, une attention sérieuse a été portée aux menaces virtuelles et aux contenus publiés sur les médias sociaux, contribuant ainsi significativement à la réduction des indicateurs de "crimes de l'ombre" ou des crimes non signalés, tout en permettant la répression des auteurs de ces actes.

En ce qui concerne les affaires liées aux drogues, l'année 2023 a vu un renforcement de la coopération entre les services de sécurité nationale et la surveillance du territoire national dans le domaine du renseignement criminel. La surveillance aux frontières a été renforcée, et les procédures de coordination sur le terrain avec les services douaniers aux points de passage frontaliers ont été consolidées. Cela a permis l'enregistrement et le traitement de 99 513 affaires, avec l'arrestation de 130 212 personnes, dont 305 étrangers. Les saisies de cannabis ont atteint 81 tonnes et 175 kilogrammes, enregistrant une baisse de 17 %, tandis que les saisies de cocaïne ont totalisé une tonne, 922 kilogrammes et 641 grammes, et celles d'héroïne ont atteint six kilogrammes et 880 grammes. Par ailleurs, les confiscations de substances psychotropes (ecstasy et médicaments psychotropes) ont atteint un million deux cent vingt-trois mille sept cent soixante-quatorze comprimés hallucinogènes.

 

Dans le domaine des affaires liées aux drogues cette année, l'exécution d'un plan d'action ciblé contre la fabrication et la diffusion de la drogue chimique connue sous le nom de "boufa" a été remarquable. Ce plan a été mis en œuvre par les éléments des forces spéciales relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire national, la brigade de recherche et d'intervention relevant de la Brigade nationale de la police judiciaire, ainsi que toutes les unités non centralisées de la sûreté nationale. Cela a permis de tarir les sources de diffusion de ces drogues synthétiques et d'arrêter 575 personnes impliquées dans leur diffusion, en plus de la saisie de cinq kilogrammes et 175 grammes de cette substance stupéfiante.

En ce qui concerne les crimes liés aux technologies modernes et les crimes de chantage informatique, une augmentation de 6 % a été enregistrée, avec un nombre de cas atteignant 5 969. Le nombre de contenus de nature extorsive repérés s'élevait à 4 070 contenus criminels, et le nombre d'extraditions internationales engagées dans ces affaires était de 842, tandis que le nombre de personnes arrêtées et renvoyées à la justice dans ce type de crimes s'élevait à 874.

Quant aux affaires de chantage sexuel utilisant les systèmes informatiques, 508 cas ont été enregistrés, avec une augmentation d'environ 18 %, entraînant l'arrestation de 182 personnes impliquées dans la commission de ces actes criminels, qui ont visé 515 victimes, dont 109 étrangers.

En ce qui concerne les affaires d'immigration illégale, les efforts des services de sécurité nationale ont abouti à la déjouement d'une tentative d'immigration illégale de 28 863 candidats, dont 18 820 de différentes nationalités étrangères. De plus, 121 réseaux criminels ont été démantelés et 594 organisateurs et intermédiaires de l'immigration ont été arrêtés. Les documents de voyage et les pièces d'identité contrefaits saisis dans le cadre de ce type d'affaires s'élevaient à 707 documents, en plus de la confiscation de 215 bateaux et 31 transporteurs utilisés dans l'organisation des opérations d'immigration.

 

En ce qui concerne les crimes financiers et économiques, les services de sécurité nationale ont continué à renforcer et à développer les techniques d'enquête criminelle dans ce domaine, que ce soit au niveau de la Brigade nationale de la police judiciaire ou des brigades régionales de la police judiciaire dans les villes de Rabat, Casablanca, Fès et Marrakech. Ces équipes ont traité 529 affaires liées à la corruption, à l'abus de pouvoir, à la détournement de fonds publics, à l'extorsion, avec une augmentation d'environ 14 % par rapport à l'année précédente. Le nombre de suspects faisant l'objet d'une enquête dans ces affaires était de 693 personnes, dont 322 pour des affaires de corruption et d'abus de pouvoir, 259 suspects dans des affaires de détournement et de dilapidation de fonds publics, et 112 dans des affaires d'extorsion et de corruption liée à l'utilisation du pouvoir.

Concernant les crimes de contrefaçon de la monnaie, l'utilisation frauduleuse des instruments de paiement et la contrebande de devises, les services de sécurité nationale ont traité 38 affaires de contrebande et de trafic de devises étrangères, ainsi que 57 980 affaires liées à la violation de la législation régissant les chèques, enregistrant une légère baisse d'environ 1,5 %. Les crimes de fraude et de contrefaçon dans les documents de performance ont donné lieu à 153 affaires, tandis que 151 affaires étaient liées à la contrefaçon de la monnaie et des billets. Ces affaires ont conduit à la saisie de 481 faux billets nationaux, de 1 489 faux billets étrangers, d'une valeur totale de 95 800 dollars américains, 74 820 euros et 340 livres sterling. De plus, 19 réseaux criminels actifs dans la contrefaçon de monnaie, de devises et dans la fraude liée aux moyens de paiement et aux cartes de crédit ont été démantelés. Le nombre de personnes renvoyées à la justice était de 181, et 34 véhicules et dispositifs électroniques utilisés pour le piratage, la contrefaçon et la fraude ont été saisis.

En ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, l'extrémisme et l'apologie des actes terroristes, la Brigade nationale de la police judiciaire a porté cette année devant le parquet compétent 29 personnes suspectées d'implication dans ces types d"affaires, sans compter les cellules terroristes démantelées par le Bureau central des recherches judiciaires relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire national.

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