Tindouf. Bain de sang dans les camps de la honte suite à des batailles tribales armées

Les bandes armées continuent de s’entretuer dans les camps de séquestration à Tindouf. De nouvelles bataillent fratricides viennent d'avoir lieu dans le camp dit "Laâyoune".

 

Le sang coule à flot dans les camps de Tindouf où domine la loi du plus fort. Une nouvelle bataille armée entre des bandes de trafiquants de drogues est survenue dans la nuit du jeu 28 au vendredi 29 décembre 2023. Cette fois-ci, les belligérants étaient d’un côté, une bande de trafiquants originaires de la tribu Ouled Dlim et de l’autre à leurs homologues issus de la tribu Rguibat, en majorité appartenant à la fraction «El Fokra». Ces derniers, conduits par El Ouafi (Tribu Chaânba, apparentée à la tribu Rguibat El Fokra), ont donné l’assaut au camp de Laâyoune pour riposter au kidnapping, trois jours plus tôt, du dénommé Oualid Ould Maârouf Ould Sannad (Tribu Rguibat Ouled Cheikh). 

Encore une fois, les tirs à balles réelles se sont fait entendre de loin. Les assaillants, armés de kalachnikov, sont venus eux aussi enlever le trafiquant Ahmadda Ould Lahbib de la tribu Ouled Dlim Loudikate, à son domicile sis à la «Daira d’El Guelta» dans le camp «Laâyoune». Leur but était de le prendre en otage en vue de l’échanger contre Oualid Ould Maârouf Ould Sannad.

Leur stratagème n’a pas abouti. Leurs adversaires se sont fait aider par des trafiquants originaires de la tribu Rguibat Sellam et les ont repoussés. Ces affrontements, marqués par de longues courses poursuites et des échanges de coups de feu ont fait des blessés dans les deux camps. Deux membres de la bande de la tribu Rguibat dont le dénommé Cheikh Ould Bani (tribu Rguibat Ouled Cheikh) a été grièvement touché par une balle au visage et le dénommé Ali (originaire de la tribu Rguibat El Fokra) a été violemment percuté par une voiture de la bande adverse. Il s’en est sorti avec une fracture au pied. 

Comme d’habitude, la haine entrainant la haine, d’autres attaques surprises pourraient survenir dans les prochains jours. Cette guérilla entre bandes rivales fait partie de la vie quotidienne dans les camps de la honte, dans une indifférence totale de la part du régime algérien. 

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