Économie informelle. Les obstacles persistent
La lutte contre l'économie informelle au Maroc présente des défis persistants, malgré les initiatives déployées au cours des six dernières années.

La lutte contre l'économie informelle au Maroc rencontre des obstacles persistants, liés notamment à des régulations du marché du travail inadaptées et des incitations fiscales limitatives, selon une analyse du groupe Crédit Agricole France.

L'économie informelle persiste comme un défi majeur au Maroc, malgré les efforts déployés au cours des six dernières années pour atténuer son impact, révèle une analyse approfondie du Département des études économiques du groupe Crédit Agricole France, basée sur les données fournies par la Banque mondiale.

La nécessité de réduire l'économie informelle au sein des économies d'Afrique du Nord, tel que souligné par le groupe Crédit Agricole, est devenue plus impérative que jamais. Le niveau élevé de la dette publique et le faible taux de fiscalisation des économies rendent essentielle la transition vers une économie plus formelle au Maroc, en Tunisie et en Égypte.

Malheureusement, les résultats de la Banque mondiale, cités par le groupe Crédit Agricole, mettent en lumière des avancées minimes au cours des six dernières années. La persistance de l'informel demeure un obstacle majeur à une croissance économique plus inclusive, malgré les multiples mesures mises en place pour stimuler l'inclusion économique.

Les économistes du groupe Crédit Agricole pointent du doigt une série de facteurs contribuant à la résistance de l'économie informelle. Une étude approfondie de la Banque mondiale révèle que l'emploi informel reste élevé dans les petites entreprises, en particulier dans le secteur des PME familiales. En effet, jusqu'à 90% de l'emploi informel au Maroc est concentré dans des entreprises de moins de dix employés.

D'un autre côté, le secteur public et la fonction publique représentent une part prédominante des emplois formels. Cependant, cette situation entraîne des conséquences néfastes, accentuant les inégalités sociales et créant un manque à gagner substantiel pour les recettes fiscales de l'État. Les raisons de la persistance du travail informel sont multiples, notamment liées à la conception des systèmes de protection sociale. L'institution remet également en question l'adéquation du cadre législatif du marché du travail, suggérant qu'il nécessite des ajustements pour mieux répondre aux défis actuels.

En outre, les incitations fiscales en faveur des petites entreprises, bien que visant à stimuler la création d'entreprises, semblent avoir des effets contraires en limitant l'expansion, l'amélioration de la productivité et la création d'emplois. L'accès limité au crédit est également identifié comme un frein majeur pour réduire l'informel.

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