Une première. Un secrétariat général tricéphale pour le PAM

Les Pamistes ont élu Fatima-Zahra El Mansouri, Mehdi Bensaïd et Salaheddine Abou El Ghali pour conduire le Parti du Tracteur dans une nouvelle phase que les nouveaux dirigeants disent de relance. Une première au Maroc.

Comme l’avaient laissé entendre certains de leurs camarades avant le congrès, les congressistes du Parti Authenticité et Modernité (PAM) ont opté pour une direction à trois têtes. Hier soir (samedi 10 février) à Bouznika, ils ont élu non pas un secrétaire général comme cela se fait d’habitude au sein de tous les partis marocains, mais trois co-secrétaires généraux : Fatima-Zahra El Mansouri, Mehdi Bensaïd et Salaheddine Abou El Ghali. El Mansouri a été aussi élue comme coordinatrice générale.

«C’est une nouvelle ère qui commence au sein de notre parti», se réjouit Houda Sikaoui. Membre de l’ancien et du nouveau conseil national du PAM, cette ancienne journaliste estime que cette formation politique crée ainsi une nouvelle dynamique devant inspirer les autres partis du pays. 

«Une dynamique qui ne doit pas être uniquement politique, mais qui doit concerner aussi tous les secteurs, dont celui des médias, par exemple. Partout, nous devons faire équipe pour faire avancer notre pays», ajoute Sikaoui. Pour elle, le principal message envoyé par le parti du tracteur est celui du renouveau. «L’heure est au renouveau et on n’a plus d'autres choix au vu des nombreux défis à relever», insiste-t-elle.

À la question de savoir si la coordination générale, confiée à El Mansouri, n’était pas un poste de secrétaire général déguisé, Houda Sikaoui rejette une telle assertion : «Cette question ne se pose pas, la direction du parti a été confiée par les congressistes aux trois secrétaires généraux qui assumeront cette responsabilité ensemble. La diversité de leurs compétences, reconnues, les aidera à accomplir leurs responsabilités dans la complémentarité».

Sikaoui précise que la coordination générale est nécessaire pour des raisons organisationnelles et administratives.     

L’autre question, certes trop prématurée, mais qui s’impose d’emblée d’elle-même au vu des pratiques politiques du Royaume : si le PAM arrivait premier au terme des prochaines législatives qui des trois secrétaires généraux se verrait confier le poste de chef de gouvernement ?  

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