L'intelligence artificielle (IA), s'annonce comme une révolution aux implications profondes sur l’économie. C’est la conclusion d’un rapport du Policy Center For The New South (PCNS) intitulée "Comment l'IA affectera-t-elle l'économie ?".

Bien plus que l'automatisation qui visait les tâches répétitives, l'IA offre une gamme étendue d'applications, allant de la création de contenus à la réalisation de diagnostics médicaux.

Son évolution rapide promet une transformation technologique majeure. Le rapport estime que l'impact de l'IA dépassera les frontières de l'économie pour toucher la sécurité nationale, la politique et la culture. Sur le plan économique, elle redéfinira des fonctions professionnelles, la division du travail et les relations entre travailleurs et capital.

Si l'automatisation a touché le travail répétitif, l'IA impacte plutôt les tâches nécessitant une main-d'œuvre qualifiée. Les conséquences sur la productivité, la croissance économique, l'inclusion sociale et la distribution des revenus sont au cœur des préoccupations.

Dans les segments où la supervision humaine restera nécessaire, on anticipera une augmentation significative de la productivité et de la demande de travail. Cependant, dans d'autres secteurs, l'IA pourrait entraîner des déplacements massifs ou la suppression d'emplois. Pour soutenir une prospérité partagée, l'IA doit compléter les travailleurs, non les remplacer, soulignent les experts.

Selon le FMI, 60 % des emplois dans les économies avancées seront touchés, contre 40 % dans les économies émergentes et 26 % dans les pays à faible revenu. La moitié de ces emplois pourrait bénéficier d'une augmentation de productivité, mais l'autre moitié risque un impact négatif.

La répartition des revenus dépendra également de l'impact de l'IA sur les revenus du capital. Les entreprises impliquées dans le développement ou l'utilisation de l'IA pourraient voir leurs revenus augmenter, influençant ainsi la distribution des revenus entre capital et travail.

Le FMI met en garde sur la nécessité pour les pays de se préparer à l'IA. Un indice mesurant l'état de préparation, prenant en compte l'infrastructure numérique, l'intégration économique, l'innovation, le capital humain, les politiques du marché du travail, la réglementation et l'éthique, indique que Singapour, les États-Unis et l'Allemagne sont en tête.

Dans cette ère d'innovation, la capacité des nations à anticiper et à s'adapter à l'IA déterminera leur succès économique futur. La révolution économique est imminente, et la clé réside dans la préparation à ce changement inévitable.