Affaire Escobar du désert : Naciri et Bioui seront jugés
De lourds chefs d'accusation pèsent sur Said Naciri

Du nouveau dans l'affaire Bioui/Naciri. Après la fin de la phase d'instruction et leur inculpation, les accusés seront tous jugés en audience publique. C'est l'objet de l'ordonnance de renvoi prononcée ce vendredi 22 mars 2024.

Arrêtés en décembre 2023, Abdenbi Bioui, l'ex président du Conseil de l’Oriental et Saïd Naciri, ex président du Wydad de Casablanca vont être jugés en audience publique devant la Cour d'appel de Casablanca. Clotûrée ce vendredi 22 mars, la phase d'instruction a confirmé les poursuites contre les 21 accusés déjà arrêtés dans le cadre de l'affaire " Escobar du désert ".

D'après les conclusions du juge d'instruction, présentées au Procureur du Roi près la Cour d'appel de Casablanca, tous les prévenus ont été inculpés dans le cadre de l’affaire du trafiquant de drogue malien, communément appelé « Escobar du désert ". Au bout de trois mois d'instruction, de lourds chefs d'accusation pèsent désormais sur Said Naciri et ses co-accusés. Le juge d'instruction a finalement retenu les charges suivantes contre l'ex président du Wydad : Faux et usage de faux, Abus de pouvoir, incitation d'autrui à faire de fausses déclarations, facilitation d'usage de drogues, escroquerie et tentative d'escroquerie et utilisation de chèques falsifiés.

A rappeler que des accusations graves ont été formulées par le parquet près la Cour d’appel de Casablanca, étayées par le juge d’instruction, à l’encontre des personnes poursuivies dans cette affaire. Incarcérés depuis leur arrestation à la prison locale d’Aïn Sebaâ à Casablanca, Saïd Naciri et Abdenbi Bioui, tous deux membres du Parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM), ont été initialement accusés " d’escroquerie, tentative d’escroquerie, falsification et usage de faux documents officiels, élaboration d’accords pour le trafic de drogue, falsification de chèques et leur utilisation, ainsi que la contrainte de tierces personnes à fournir des informations par la menace et l’abus de pouvoir " .

Le 21 février, lors des interrogatoires, Said Naciri a gardé le silence tout au long de sa comparution devant le juge d’instruction près la Cour d’Appel de Casablanca. Poursuivi en état d’arrestation, Naciri a expliqué que son état de santé ne lui permet pas de se soumettre aux interrogatoires. Face à ce refus de répondre, le juge d’instruction lui a accordé un dernier délai pour la semaine d'après avant le transfert du dossier à la justice.