Dimanche de deuil national en Russie
Ambiance de deuil devant le Crocus City Hall (photo AFP)

La Russie observe dimanche une journée de deuil national après le massacre dans une salle de concert près de Moscou qui a fait 133 morts, l'attaque la plus meurtrière sur le sol européen revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Les autorités n'ont cependant pas évoqué la responsabilité de ce groupe, citant en revanche une piste ukrainienne.

"Le pays entier est en deuil", a lancé dimanche matin la chaîne de télévision publique russe Rossia 24.

Elle a diffusé les images d'un immense panneau numérique installé sur le bâtiment calciné de la salle de concert: une bougie sur un fond noir et l'inscription "Crocus City Hall. 22/03/2024. Nous sommes en deuil...". Des affiches similaires sont apparues partout dans la ville.

Les musées et théâtres de Moscou ont annoncé leur fermeture pour le week-end. Les restaurants de la capitale ont promis de reverser une partie de leurs bénéfices de dimanche aux proches des victimes.

La Russie n'a pas communiqué de nouvelles informations dimanche quant à l'avancée de l'enquête.

Elle n'a toujours pas mentionné la revendication du groupe jihadiste Etat islamique, évoquant cependant un lien entre l'Ukraine et les tueurs présumés qui ont fait irruption vendredi soir dans le Crocus City Hall, ouvrant le feu à l'arme automatique sur la foule et incendiant le bâtiment.

Au moins 133 personnes sont mortes. Un bilan encore provisoire, les recherches dans les décombres pouvant prendre des jours après l'effondrement du toit du bâtiment.

Les quatre assaillants présumés ont été arrêtés samedi dans la région de Briansk, frontalière du Bélarus et de l'Ukraine. Ils pourraient être présentés à un juge dans les heures à venir.

Dénonçant un acte "terroriste barbare", Vladimir Poutine a, dans une allocution télévisée samedi, près de 24 heures après les faits, a affirmé que les suspects avaient été arrêtés "alors qu'ils se dirigeaient vers l'Ukraine".

Cette attaque est la plus meurtrière en Russie depuis une vingtaine d'années, et la plus sanglante revendiquée par l'EI en Europe.

L'EI, que la Russie combat en Syrie et qui est actif aussi dans le Caucase russe, a déjà commis des attentats de moindre ampleur dans le pays depuis la fin des années 2010.

Avec AFP