Le service préfectoral de la police judiciaire de Casablanca a lancé, le week end dernier, une enquête sous la supervision du parquet compétent. " Une enquête visant à identifier les individus impliqués dans la création d'un crime fictif, la propagation de fausses informations mettant en danger la sécurité des citoyens via des systèmes informatiques, ainsi que l'outrage envers une institution par le biais de déclarations mensongères ", explique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale DGSN.

Les faits

Il s'agit en effet d’une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux dans laquelle un auditeur aurait été dépossédé de son téléphone alors qu’il passait en direct sur l'antenne de Hit Radio, avec Momo. La réaction des services de police de Casablanca n'a pas tardé par rapport à cet incident.

" Ces derniers ont pris au sérieux l'appel téléphonique reçu par une station radio privée, évoquant un prétendu vol et critiquant l'inaction des forces de l'ordre. Cette alerte a été traitée comme une dénonciation d'un délit réel. Une enquête judiciaire a été ouverte de ce fait pour identifier les suspects et établir leur responsabilité ", note le communiqué de la DGSN.

Les conclusions

Toujours d'après la même source, l'enquête a révélé finalement qu'il s’agissait d’une mise en scène. « Un crime fictif avec propagation d’informations mensongères nuisant au sentiment de sécurité des citoyens, par le biais des systèmes d’information ", explique le communiqué. La victime présumée s'était faussement attribué un titre en montant un scénario de vol de toutes pièces avec l'aide d'un complice et sans jamais solliciter les services de sécurité.

" Ceci dans l'objectif d'en tirer un profit personnel et d’augmenter l’audimat de la radio " déduit la même source. Les enquêteurs ont pu identifier le deuxième complice, " également impliqué dans ces actes criminels portant atteinte au sentiment de sécurité et de tranquillité publique". D'après la DGSN, cet individu n'est pas à son coup d'essai. Il aurait déjà exécuté des opérations similaires avec le même modus operandi.

Le service préfectoral de la police judiciaire de Casablanca poursuit cependant ses recherches sur cette affaire sous la supervision du parquet compétent. "Une expertise numérique est en cours afin de vérifier la possibilité d’une incitation ou une éventuelle coordination préalable entre les suspects et l’équipe du programme qui a reçu cet appel ", conclut le communiqué.