Examen du permis de conduire, attention fake news
De fausses questions et des images falsifiées

NARSA vient de réagir aux rumeurs à propos des questions du nouvel examen théorique du permis de conduire. Largement partagées sur les réseaux sociaux, les questions concernant la conduite en état d'ébriété, seraient de simples fake news.

L'entrée en vigueur du nouvel examen théorique pour l’obtention du permis de conduire n'est pas passée inaperçue. Appliquée depuis lundi dernier, la nouvelle évaluation et ses questions ont fait l'objet de nombreux partages et publications sur les réseaux sociaux. En plus du taux de réussite très faible enregistré lundi 25 mars, des questions sur la conduite en état d'ébrité et la consommation d'alcool au volant ont particulièrement suscité l'exclamation et l'ironie parmi les internautes.

Fausses questions

" Pure fake news et de fausses questions qui n'ont aucun lien avec NARSA et avec le vrai examen théorique ", affirme Nasser Boualaâjoul, Directeur général de NARSA à notre confrère Kifache. " Quiconque examine attentivement les images contenant les questions à propos de la consommation d'alcool pendant la conduite, pourrait constater et voir clairement qu'elles sont falsifiées ", ajoute le directeur de l'Agence nationale de la sécurité routière.

Ce dernier affirme par ailleurs que son agence " est une administration et une institution publique responsable et citoyenne ". D'après Boualaâjoul, les données et les questions de l'examen sont élaborées de manière scientifique et technique objective et pédagogique dans le respect des spécificités culturelles. " Une institution publique ne peut pas adopter un tel langage ni une telle méthodologie d'évaluation. Malheureusement, dans de telles situations, de fausses nouvelles et des images fabriquées peuvent se multiplier en induisant les citoyens en erreur ", regrette le responsable.

Poursuites judiciaires

D'autre part, la NARSA a démenti, dans un communiqué rendu public ce mercredi, l'existence de telles questions. l'Agence a confirmé " que les nouvelles et les images diffusées par certains sites et médias sociaux et liées aux questions relatives à la conduite sous l'influence de l'alcool et à l'utilisation de l'autoroute sont fausses et erronées ". " Ces questions et ces images sont fabriquées et ne figurent pas dans le nouvel examen théorique", insiste-t-on dans le communiqué.

De ce fait, NARSA fait valoir son droit de poursuivre en justice les auteurs de ces fake news et les promoteurs de ces rumeurs. Dans le même contexte, l'agence a indiqué qu'elle suivrait et évaluerait quotidiennement le processus de passage du nouvel examen théorique en mobilisant toutes les ressources. " Ceci afin d'assurer le succès de cet important atelier de réforme visant à améliorer le niveau de qualification des conducteurs, contribuant ainsi à l'amélioration de la sécurité routière dans le Royaume ", ajoute la même source.

Fake news, ce que dit la loi

En droit marocain, la diffusion de fausse informations (fake news) est une infraction pénale prévue dans l’article 72 de la loi 88-13 relative à la presse et l’édition. Cet article stipule que « Est puni d’une amende de 20.000 à 200.000 dirhams quiconque a publié, diffusé ou transmis de mauvaise foi, une nouvelle fausse, des allégations, des faits inexacts, des pièces fabriquées ou falsifiées attribuées à des tiers, lorsque ses actes auront troublé l’ordre public ou suscité la frayeur parmi la population et ce, quel que soit le moyen utilisé notamment par discours, cris ou menaces proférées dans les lieux ou réunions publics, par des écrits, des imprimés vendus, distribués, mis en vente ou exposés dans les lieux ou réunions publics, par des placards ou affiches exposés aux regards du public, ou par les différents moyens d’information audiovisuelle ou électronique et tout autre moyen utilisant à cet effet un support électronique ».

Ces mêmes actes sont punis d’une amende de « 100.000 à 500.000 dirhams si cette publication, diffusion ou reproduction a un quelconque impact sur la discipline ou le moral des armées…». La sanction vise non seulement les personnes à l’origine de ces fake news mais également celles qui contribuent (de mauvaise foi) à leur diffusion ou leur transmission».

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