Les adouls maintiennent la pression avec une nouvelle grève
Pas de répit pour les adouls tant qu'ils n'ont pas eu gain de cause

Les adouls ne lâchent pas du lest. Après une grève qui a duré deux semaines en mars dernier, les revoilà qui annoncent une nouvelle fronde.

Pas de répit pour les adouls tant qu'ils n'ont pas eu gain de cause. Ils maintiennent la pression sur le ministère de la Justice et annoncent une nouvelle grève de 14 jours du 8 au 21 avril. Une grève qui intervient une semaine seulement après une autre tenue le mois dernier (du 18 au 31 mars).

L'Instance nationale des adouls au Maroc a annoncé lundi de nouveaux mouvements de protestation contre le " non-respect de la tutelle de ses engagements envers la profession ". En plus de la grève, les adouls prévoient trois sit-in devant le ministère de la Justice à Rabat. Juste des préliminaires au vu du programme bien chargé concocté par les adouls en colère ! Si leurs doléances ne sont pas satisfaites, ces derniers comptent passer à la vitesse supérieure. Au programme : Une autre grève assortie d'un sit-in ouverts devant le ministère à partir du 6 mai prochain.

Revendications 

Les adouls revendiquent le droit de traiter avec la Caisse de dépôt et de gestion du Maroc. Une requête qui a par ailleurs déclenché la colère des notaires, trop jaloux de leurs attributions et défendant bec et ongles leur territoire. Dans ce même sens, les adouls réclament  l'égalité avec les autres professions judiciaires, l'indépendance de leur profession et la modernisation des procédures, notamment par la révision de la loi 16.03 régissant la profession.

Une révision que l'instance représentant les adouls veut "accélérée, fondée sur une perspective moderne qui prend en compte les intérêts des parties prenantes tout en respectant leur volonté. Ceci sans discrimination entre les divers acteurs du domaine notarial et sans compromettre les principes constitutionnels et les valeurs d'une concurrence réelle ", explique-t-on auprès de l'instance

Cette dernière revendique également l'activation de son rôle en tant que représentant effectif des adouls et l'amélioration de la qualité des documents adoulaires pour garantir un meilleur fonctionnement de la profession. L'Instance déplore ce qu'elle qualifie de " gaspillage législatif " perpétré par le ministère de la Justice. Elle rappelle les pourparlers infructueux avec la tutelle "n'ayant abouti à aucun résultat concret depuis des années ", conclut la même source.