Affaire Momo : le jugement prévu mardi prochain
Momo sera-t-il acquitté mardi prochain ?

La Cour de première instance de Ain Sebaâ a décidé, jeudi 4 avril, de reporter l’affaire de Mohamed Bousfiha, alias Momo, au 9 avril 2024. Éléments de défense de l'animateur radio, les déclarations surprenantes des autres accusés et les détails de cette première audience.

Poursuivi en état de liberté, l'animateur vedette de Hit Radio a comparu, jeudi 4 avril, devant la Cour de première instance de Casablanca. Accusé de " création d'un crime fictif, propagation de fausses informations mettant en danger la sécurité des citoyens via des systèmes informatiques, ainsi que d'outrage envers une institution par le biais de déclarations mensongères ", Momo a été entendu avec les autres accusés en détention provisoire.

Momo nie  

Niant toute relation avec ces derniers, l'animateur a expliqué ce jeudi lors de son audition au tribunal de Aïn Sebaâ, que la station de radio pour laquelle il travaille est souvent la cible de personnes malhonnêtes et de mauvaise foi. Des manœuvres et des intentions qui restent difficiles à déceler, insiste Momo. Il a ajouté que l'individu ayant prétendu que son téléphone portable avait été volé en direct avait déjà remporté l’un des prix offerts par la radio aux auditeurs. Momo a souligné par ailleurs que " cette personne cherche par tous les moyens de gagner dans les concours ".

Interrogé à propos de la remise d'un nouveau téléphone à l'un des accusés, Momo a déclaré que l'autre accusé semble " bien connaître sa personnalité à force de le suivre sur Hit Radio. Il a donc du deviner qu'il compatira avec lui suite au vol de son téléphone et qu'il lui offrira un autre pour le réconforter ". Lorsque le juge a demandé à nouveau à Momo s'il connaissait le principal accusé, Momo a répondu par la négative, ajoutant qu'il pourrait être " un fan " assidu de la radio.

Quant à la " création de cette histoire" pour augmenter les audiences, Momo a fermement nié en expliquant que " l'objectif de son programme à travers ces concours n'était pas de chercher la popularité, mais d'offrir un divertissement tout en remerciant les auditeurs fidèles ".

Rebondissement 

L'animateur a déclaré également qu'il n'avait pas besoin d'augmenter les taux d'audience en affirmant que son programme a déjà réalisé des taux d'audience plus élevés. De son côté, la défense de Momo a plaidé l'innocence de son client. Pour son avocat Youssef Chahbi, l'animateur est " une victime qui aurait dû être une partie civile dans cette affaire". Clamant l'innocence de son client, l'avocat a noté que ni les déclarations des autres accusés ni les données techniques et scientifiques n'incriminent son client.

Un plaidoyer qui a été renforcé par le témoignage du principal accusé. Ce dernier a innocenté Momo en changeant sa version des faits déjà avancée devant la police judiciaire. L'accusée a nié toute implication de l'animateur dans la fabrication de ce crime fictif. Il est prévu que le tribunal rende son verdict dans cette affaire le mardi prochain, 9 avril 2024.