La controverse provoquée par la version marocaine du Blind dating n'est pas prête de se tasser. Après la grande polémique ayant éclaté au lendemain de sa diffusion sur Youtube par la chaîne Kawaliss, voilà la police qui entre en ligne dans cette affaire d'opinion publique.

Enquête 

D'après des sources sécuritaires citées par notre confrère Kifache, la Brigade nationale de la police judiciaire a ouvert une enquête à propos de l'émission. Motif ? Des soupçons d'outrage public à la pudeur, encouragement de comportements immoraux et incitation à l'indécence via les médias numériques.

Ces mêmes sources ont affirmé que les services de veille informatique de la Sécurité nationale surveillent attentivement les discussions autour de ladite vidéo, procédant à l'analyse du contenu de cette dernière avant de les transmettre au Bureau national de lutte contre les crimes liés aux nouvelles technologies, relevant de la Brigade nationale de la police judiciaire, sous la supervision du Parquet général.

La même source a précisé que l'enquête judiciaire est actuellement en cours pour déterminer si la vidéo contient des éléments criminels répréhensibles par la loi marocaine, dans le but d'établir les responsabilités et d'appliquer les sanctions appropriées.

Polémique 

Critiquée et largement dénoncée sur la toile, la vidéo du Blind dating marocain ne cesse pourtant pas d'attirer les spectateurs. Au bout de 7 jours, elle récolte plus de 2 millions de vues. Se présentant comme la première version marocaine du Blind dating by outfits, l'émission consiste à faire une sélection de prétendants par élimination.

La sélectionneuse est une jeune femme à l'accoutrement et au comportement "provocateurs" qui a été particulièrement critiquée. Les jeunes hommes jouant le jeu n'ont pas échappé non plus à la compagne d'indignation, car " portant atteinte à la réputation des hommes marocains" comme l'estiment les internautes en colère. Ceci sans oublier le concept même de l'émission jugé "profondément dépravant et destructeur des valeurs sociales marocaines ".

Un mouvement de dénonciation s'est par ailleurs organisé sur les réseaux sociaux et plusieurs appels au signalement de la vidéo et de la chaîne ont été lancés ces derniers jours. Objectif ? " Protéger les jeunes et les enfants des mauvaises influences et protéger la société des pratiques intruses ", soutiennent les haters de l'émission.