Crise des tomates en France. La Comader réagit
La Comader condamne les incidents contre les tomates marocaines en France.

La confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader) condamne les récentes attaques visant les tomates marocaines en France et pointe du doigt trois organisations agricoles françaises, accusées de mener une campagne déloyale.

Les tomates marocaines continuent de susciter des tensions en France. Jeudi dernier, à Perpignan, des agriculteurs français ont intercepté et saisi des cargaisons marocaines. Ces actions, jugées illégales par les professionnels marocains, vont à l'encontre de l'accord en vigueur entre le Maroc et l'Union européenne. La Comader a décidé d’agir. Dans un communiqué, l’organisation, a condamné ces attaques et a dénoncé le manque de fermeté des autorités françaises face à ces actions répétées. La comader accuse particulièrement trois organisations françaises : la fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), Légumes de France, et Jeunes agriculteurs. « Ces groupes protestent contre les importations de tomates marocaines, qu'ils considèrent comme une concurrence déloyale pendant la période de production maximale en France », note la Comader.

Un commerce sous accord légal

La Comader souligne que l'exportation des tomates marocaines vers la France se fait dans le respect des accords agricoles entre le Maroc et l'Union européenne. Elle a affirmé que les tomates marocaines répondent aux normes et exigences en vigueur et sont soumises à des contrôles stricts par les autorités sanitaires européennes avant d'être mises sur le marché. La Comader a fermement dénoncé les attaques répétées, les qualifiant d'injustifiées et basées sur des arguments fallacieux, et a critiqué le manque de rigueur des autorités françaises pour contrer ces actes.

Un appel au respect des accords commerciaux

Bien que déterminée à poursuivre une collaboration fructueuse avec ses partenaires européens, la Comader tient à exprimer son exaspération face aux attaques continues et a insisté sur le fait qu’elle se réserve le droit de défendre les intérêts des exportateurs marocains par tous les moyens nécessaires. La confédération rappelle que la présence des tomates marocaines sur le marché français vise à compenser un déficit de production locale et que cette activité soutient des centaines d'emplois logistiques à Perpignan.

La confédération appelle ainsi à une application stricte des accords commerciaux et à un respect mutuel des flux de marchandises entre le Maroc et l'Union européenne, mettant en garde contre les conséquences des actions hostiles répétées contre les produits agricoles marocains.