Croissance. Rebond économique en 2023
Selon le HCP, la croissance économique a atteint 3,4% en 2023, contre 1,5% une année auparavant.

L’économie marocaine a démontré une résilience notable en 2023, selon les données du HCP, avec une croissance tirée par une demande intérieure robuste et une gestion efficace des finances nationales, malgré les défis inflationnistes.

Selon le haut-commissariat au plan (HCP), l’arrêté des comptes nationaux pour l’année 2023 révèle une croissance économique significative de 3,4%, contre 1,5% l'année précédente. Cette progression est essentiellement due à la performance des activités non agricoles, qui ont augmenté de 3,5%, ainsi qu'à une hausse de 1,4% dans le secteur agricole.

Hausse dans les secteurs primaires et secondaires

Le secteur primaire a enregistré une croissance de 1,6%, principalement soutenue par une augmentation de 1,4% dans l'agriculture et de 7% dans la pêche. Le secteur secondaire a également affiché une hausse de 1,3%, marquée par une croissance de 2,7% dans l'industrie manufacturière et de 0,7% dans les services liés à l'énergie et l'eau.

Un ralentissement dans le tertiaire

Cependant, le secteur tertiaire a connu un ralentissement avec une croissance de 4,4%, comparé aux 6,8% de l'année précédente. Ce ralentissement s'explique par des performances moins soutenues dans plusieurs domaines tels que l'hébergement et restauration où la croissance est passée de 68% à 23,5%, la recherche et développement à 5,1% au lieu de 10,8%, les services financiers et assurances à 5% au lieu de 10,2%, et l'administration publique et sécurité sociale à 2,2% au lieu de 5%.

Demande intérieure et échanges extérieurs

La demande intérieure a augmenté de 3,3%, contribuant positivement à la croissance économique nationale. Les dépenses de consommation finale des ménages ont augmenté de 3,9%, tandis que l'investissement brut a enregistré une croissance de 1,5% au lieu d’une baisse de 6% en 2022, contribuant ainsi positivement à la croissance de 0,5 point au lieu d’une contribution négative de 1,9 points. Le taux d’accroissement de la consommation finale des administrations publiques, de sa part, a affiché une augmentation de 4,1% au lieu de 3%.

Cependant, les échanges extérieurs ont affiché une contribution négative à la croissance, avec des exportations et importations moins dynamiques qu'en 2022. Les exportations de biens et services ont affiché une hausse de 8,8% au lieu de 20,5%, avec une contribution à la croissance de 3,9 points au lieu d’une contribution de 6,8 points l’année passée. Les importations, de leur côté, ont augmenté de 7,4% au lieu de 9,5%, avec une contribution négative de 4,2 points au lieu d’une contribution négative de 4 points l’année dernière.

Allègement du besoin de financement

Malgré une croissance de 10% du PIB aux prix courants et une augmentation de 7,5% des revenus nets reçus du reste du monde, le besoin de financement de l'économie nationale s'est allégé pour se situer à 0,6% du PIB en 2023, contre 3,6% en 2022.

Compte tenu de la hausse de 7,6% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 7,7% enregistrée une année auparavant, l’épargne nationale s’est située à 28,2% du PIB au lieu de 26,7%.

Avec un niveau d’investissement brut représentant 28,8% du PIB au lieu de 30,3%, le besoin de financement de l’économie nationale s’est ainsi allégé passant de 3,6% du PIB en 2022 à 0,6% en 2023