Le rendez-vous est donné du 27 au 29 septembre 2024 à Bouznika. Après une première édition prometteuse, le Front national des jeunes pour le Sahara marocain renouvelle l’expérience et organise la deuxième édition de l’Académie nationale pour la jeunesse. « Nous avons choisi d’axer cette édition sur les mécanismes et les techniques de plaidoyer littéraire et numérique sur la question de notre intégrité territoriale », déclare à L’Observateur du Maroc et d’Afrique Dr Kamal Laghmam, le président du Front.Diplomatie parallèle Une thématique qui s’inscrit dans la lignée des objectifs premiers de l’association créée en 2002. « Nous œuvrons dans le domaine de la diplomatie parallèle portée par les jeunes leaders politiques et le plaidoyer en faveur de la question du Sahara marocaine. L'objectif est d'éviter la dispersion des efforts et que chaque organisation travaille de manière isolée ce qui pourrait nuire à la cause », nous explique Kamal Laghmam.Une action citoyenne qui consiste à doter la jeunesse partisane et celle de la société civile des bons outils pour mieux défendre la cause nationale lors des forums, les congrès et les rencontres internationales. L’association s’active depuis sa création pour le soutien de la proposition marocaine d’autonomie, la sensibilisation des jeunes aux valeurs de la démocratie et des droits de l’Homme ainsi que leur mobilisation auprès des organisations internationales en faveur des causes du Royaume.Bien s’armer « Nous avons cependant remarqué que les jeunes partisans, malgré leur bonne foi, manquaient d’expérience et ne maîtrisaient pas les mécanismes et les techniques nécessaires pour défendre et plaider pour la cause du Sahara marocain. Cette académie est en effet une réponse et une manière de pallier à ce manque », note le président du Front.D’après ce dernier cette édition verra la participation de 200 jeunes, sélectionnés sur plus de 300 postulants. « On était obligés de faire une sélection et de restreindre le nombre pour pouvoir offrir une formation de qualité », note Laghmam.Programme Cette formation qui durera trois jours, s’articulera sur la question du Sahara et sur les derniers développements de ce dossier et plus particulièrement sur le rôle des jeunes dans ce dossier. « L’objectif est d’armer ces jeunes leaders avec des données historiques et juridiques solides pour un plaidoyer efficace et pertinent, notamment lors des forums internationaux de jeunesse et les rencontres régionales et internationales, où se trouvent souvent les ennemis de notre intégrité territoriale », ajoute Laghmam.Ce dernier insiste sur l’importance de la formation intellectuelle qui permettra aux jeunes de défendre la souveraineté de leur pays avec des arguments historiques et scientifiques irréfutables. Ceci tout en déconstruisant les allégations mensongères. « Par ailleurs, l’académie vise à favoriser et enrichir le débat public autour des droits de l'homme, notamment en ce qui concerne les droits de l'enfant, des femmes et des réfugiés retenus dans les camps », ajoute le président du front pour le Sahara.« Ambassadeurs » de la cause Les sessions scientifiques et intellectuelles de cette académie seront animées par des ministres, des universitaires spécialisés dans l’histoire contemporaine du Maroc, ainsi que des experts en sciences politiques et en relations internationales. Au programme également, des témoignages et des récits vivants de militants ayant vécu des expériences difficiles dans les camps. Des acteurs civils ainsi que des spécialistes en digital et en nouvelles technologies feront des interventions sur « les nouveaux terrains de confrontation à savoir les réseaux sociaux où il est essentiel de se défendre avec des arguments et des preuves, afin de convaincre et de contrecarrer les fake news et les attaques cybernétiques malveillantes », explique le président de l’association qui affiche de belles ambitions pour l’avenir.Ce dernier nous apprend qu’un projet est en gestation actuellement, en partenariat avec le Ministère de la jeunesse. Il s’agit du lancement de 12 académies régionales dont le rôle est d’assurer une formation et un accompagnement rapprochés et continus. « Un projet qui devrait donner naissance à des jeunes leaders spécialisés, dans chaque formation politique ou association. Des jeunes qui maîtrisent parfaitement le dossier du Sahara et qui seront capable de le porter et de le défendre bec et ongles », conclut Laghmam.