Engrais. Le Maroc s'impose en Europe
Engrais. Le Maroc deuxième fournisseur du marché européen.

En juillet 2024, le Maroc s'est affirmé comme le deuxième principal fournisseur d'engrais de l'Union Européenne, juste derrière la Russie. Le Royaume pourrait renforcer davantage sa position avec la fermeture des exportations chinoises.

En juillet 2024, le Maroc a consolidé sa place parmi les principaux fournisseurs d’engrais à l’Union Européenne, avec des exportations s’élevant à 111 millions d’euros, se positionnant juste derrière la Russie dans un contexte où les importations européennes d'engrais connaissent une hausse marquée.Une reconfiguration du marché européenD’après Eurostat, la Russie a exporté pour 199 millions d’euros d’engrais vers l’UE en juillet 2024. Ce montant représente une augmentation importante, multipliée par 2,2 par rapport au mois précédent. Le Maroc, quant à lui, se hisse au deuxième rang des fournisseurs européens, loin devant l’Égypte, dont les exportations ont atteint 85 millions d’euros.L’Europe semble revoir ses stratégies commerciales, notamment en ce qui concerne les engrais. La Pologne se démarque comme le premier importateur d’engrais russes, avec des achats doublés en juillet atteignant 55,7 millions d’euros. D’autres marchés comme la France et l'Allemagne connaissent également une forte croissance de leurs importations : 31,5 millions d'euros pour la France et 24,5 millions d’euros pour l'Allemagne, cette dernière affichant une hausse d’un tiers par rapport au mois précédent.Une opportunité pour le MarocGlobalement, les importations d’engrais de l’Union Européenne ont bondi à 643 millions d’euros en juillet, enregistrant une augmentation de 1,7 fois par rapport à l’année précédente. La fermeture de la principale fenêtre d’exportation chinoise en août 2024, dans un effort de protection de son marché intérieur, pourrait offrir au Maroc une nouvelle opportunité.En tant que premier exportateur mondial d’engrais phosphatés, le Royaume dispose de ressources pour accroître ses parts de marché. L'Office Chérifien des Phosphates (OCP) prévoit d'augmenter sa capacité de production à 15 millions de tonnes par an, un levier qui permettra au Maroc de consolider sa position non seulement en Europe, mais également à l’échelle mondiale.