Sahara marocain : Horst Köhler annonce un Genève III et de l’espoir

Au terme de la deuxième table round sur le Sahara marocain tenue, les 21 et 22 près de Genève, Horst Köhler s’est montré satisfait. « Etre capable de s'écouter les uns les autres, même en cas de controverse, est une étape importante pour renforcer la confiance », a affirmé l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara dans la conférence de presse qu’il vient de donner au terme de ces deux jours de réunion. En notant le climat de respect mutuelqui a marqué les échanges, l’ancien Président allemand a ajouté : « Des efforts réels sont nécessaires pour créer la confiance nécessaire pour progresser. J'ai donc encouragé les délégations à explorer les gestes de bonne foi et les actions concrètes allant au-delà de la table ronde ».

Avec son franc-parler habituel, Horst Köhler a souligné qu’il reste encore beaucoup de travail devant les délégations. « Personne ne devrait s'attendre à un résultat rapide, car de nombreuses positions divergent toujours fondamentalement », a-t-il poursuivi. Néanmoins, l’Envoyé spécial a révélé qu’une troisième table ronde aura lieu, preuve que l’espoir est toujours permis de trouver une solution politique concertée à ce problème qui n’est de l’intérêt de personne.

Pour l’heure, LA solution qui reste posée sur la table est celle de l’autonomie élargie proposée par le Maroc. Et c’est ce qu’a rappelé la délégation marocaine, qui a fait preuve, comme les autres délégations de «courtoisie » et d’«ouverture». Cette attitude a été mise en exergue dans le communiqué commun publiée après la clôture de la table ronde. Ce document souligne que les délégations ont convenu qu'il fallait renforcer la confiance pour parvenir à une solution « réaliste, réalisable, durable, fondée sur un compromis juste». Une solution qui bénéficiera àl'ensemble du Maghreb.

Du côté du ministère des Affaires étrangères, on note que l’autodétermination n’est plus qu’un élément parmi d’autres paramètres établis définis par le Conseil de sécurité notamment le pragmatisme, le réalisme, la durabilité et le sens du compromis.Conclusion : la précision de ces paramètres exclut définitivement tout débat autour de l’indépendance ou du référendum.On rappelle aussi que l’initiative marocaine d’autonomie correspond intégralement à ces paramètres, comme s’accorde à le reconnaître la communauté internationale. La balle est dans le camp des autres parties.