Fondation Attijariwafa bank: Peut-on faire confiance à l’intelligence artificielle ?

La Fondation Attijariwafa bank a organisé mardi 16 avril 2019, dans son espace d’art Actua, à Casablanca, une nouvelle édition de son cycle de conférences « Échanger pour mieux comprendre », sous le thème: « Peut-on faire confiance à l’intelligence artificielle ? ».

Cette 48e rencontre a placé au centre du débat l’intelligence artificielle, une thématique scientifique aux retombées économiques et sociales multiples. À cette occasion, la Fondation Attijariwafa bank a fait appel à Rachid Guerraoui, l’un des plus grands chercheurs et spécialistes en algorithmique dans le monde, professeur à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne et au Collège de France.

Devant un parterre de plus de 300 personnes issues du monde des affaires, de l’université et de la société civile, Mohamed El Kettani, Président Directeur Général du groupe Attijariwafa bank a affirmé : «Quels que soient nos domaines de compétences et d’activités, nous sommes tous conscients de la nécessité de changer notre manière de travailler et d’appréhender les problèmes, car, avec la révolution numérique, plus rien ne sera comme avant. »

Rachid Guerraoui a expliqué la puissance des algorithmes et de l’intelligence artificielle ainsi que les avancées attendues dans les prochaines années, dans plusieurs domaines comme la santé ou la finance. « Les entreprises les plus puissantes du monde de l’internet, les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple), existent aujourd’hui grâce à des algorithmes. Ces algorithmes deviennent certes de plus en plus efficaces, mais ils comportent également des risques. « Peut-on faire confiance aux algorithmes ? Pas totalement. Plusieurs exemples récents le prouvent : l’explosion d’Ariane 5, le crash du Boeing 737 Max ou encore le crash boursier de 2008. Pour faire confiance aux algorithmes, nous devons connaître et maîtriser les systèmes informatiques».

Par ailleurs, Guerraoui a insisté sur la nécessité pour le Maroc et l’Afrique d’investir dans la jeunesse pour former des compétences capables de suivre les progrès de l’intelligence artificielle et d’y participer activement.

Pour relever ce challenge, la formation des compétences et la Recherche & Innovation constituent des enjeux majeurs pour le Maroc et tous les pays africains : « nous serons, sans doute, amenés à unir nos forces pour relever ces multiples défis et permettre à cette jeunesse africaine de prendre le train de la révolution numérique.