Education nationale : L'inflexion

Après moult gestations, le Projet de loi-cadre n°51.17 relative au système de l’éducation, de l’enseignement, de la formation et de la recherche scientifique a été adopté en cette fin juillet. Une avancée de plus dans le chantier de la réforme durable de l’Éducation nationale.

Avec 241 voix favorables, quatre contre et 21 abstentions, le projet de loi- cadre n° 51.17 a été adopté haut la main. « Extrêmement important », ce texte, constitue en effet la première loi-cadre dans l’histoire de la législation marocaine dans le domaine de l’Éducation et la recherche scientifique. Une loi-cadre qui permettra au Maroc de se doter d’un texte de référence contraignant pour tous et qui garantira la durabilité de la réforme du système éducation-formation ainsi que les conditions d’un nouvel essor de l’école marocaine.

Au cœur des préoccupations royales, la réforme et la mise à niveau du système éducatif et de l’enseignement dans notre pays reviennent d’ailleurs comme un leitmotiv dans les discours et les orientations royaux.

Considéré comme « une feuille de route » bien définie en matière de mise en œuvre des réformes, cette nouvelle loi affiche des objectifs ambitieux mais clairs avec des mécanismes précis et des délais fixés. Visant la mise à niveau du système éducatif, de l’enseignement, de la formation et de la recherche scientifique, la loi-cadre n°51.17 aspire à garantir l’équité, l’égalité des chances, la qualité tout en veillant à la promotion de l’individu et du progrès de la société et sa durabilité. Sans oublier la mise en œuvre d’un cadre contractuel national pour l’État et pour les autres acteurs et partenaires impliqués dans ce domaine.

Rappelons que ce texte repose sur différents leviers, à savoir la généralisation d’un enseignement intégré pour tous les enfants sans discrimination, un enseignement primaire obligatoire pour l’État et les familles, une discrimination positive pour les enfants dans les milieux ruraux et périurbains, ainsi que dans les zones vulnérables et le droit d’accès à l’éducation et à la formation aux enfants en situation de handicap ou à besoins spécifiques, en plus de la lutte contre l’abandon scolaire et l’éradication de l’analphabétisme.

Il est question également d’assurer une éducation de qualité pour tous en renouvelant les programmes d’enseignement, de formation et de gestion. Ceci en procédant à une réorganisation et restructuration du système de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique.

Priorité nationale urgente et responsabilité commune de l’État, de la famille, de la société civile, des acteurs économiques et sociaux et d’autres acteurs des domaines de la culture, de l’information et de la communication, cette réforme préserve d’ailleurs la gratuité de l’enseignement obligatoire, y compris l’enseignement primaire pour les enfants de 4 à 6 ans.