INDH : 14 ans d'actions sociales ciblées

Au cœur des préoccupations royales, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion constitue l’essence même de l’Initiative nationale du développement humain (INDH), lancée il y a plus de quatorze ans déjà.

S’attaquer au déficit social en élargissant l’accès aux services sociaux de base, promouvoir les activités génératrices d’emplois et de revenus, adopter une action créative envers le secteur informel et venir en aide aux personnes en situation de précarité ou ayant des besoins spécifiques... Ce sont les axes principaux de l’action de l’INDH. Une initiative royale, qui en quatorze ans, a fait ses preuves et ceci à différents niveaux.

Les chiffres présentés dans son bilan (2005-2018) sont éloquents et ne laissent aucun doute quant à la noblesse de ses objectifs et l’efficacité de ses méthodes. Un chantier de règne grandeur nature qui depuis 2005, date du lancement de l’INDH, n’a cessé de cumuler les actions et les réalisations pour le bonheur de populations défavorisés et socio-économiquement vulnérables.

Ainsi de 2005 à 2018, pas moins de 43 milliards de dirhams ont été mobilisés pour le financement d’un bon nombre de projets de différentes natures. A la veille du lancement de la troisième phase de l’INDH, cette dernière, via sa caisse, y aurait contribué à hauteur de 28 milliards de dirhams. Un sacré bilan pour une jeune initiative aux belles ambitions.

Déclinaisons...

Lancée le 18 mai 2005 par le Roi Mohammed VI, l’initiative a bénéficié depuis ses débuts du suivi personnel du Souverain. Ayant comme axe central la lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité sociale dans ses différentes déclinaisons, l’INDH a pu débloquer 43 milliards de dirhams pour la mise en œuvre de ses 5 principaux piliers. Ainsi, le programme de lutte contre la pauvreté en milieu rural a ciblé, à lui seul, 403 communes durant la première phase (2005-2010) et 702 localités supplémentaires durant la seconde étape.

Le deuxième pilier qui n’est autre que la lutte contre l’exclusion en milieu urbain, a touché quant à lui 264 quartiers lors de la première phase avant de cibler 532 autres au titre de la deuxième période. Un chantier de grande envergure qui a largement participé à l’amélioration des conditions de vie de milliers de citadins.

Même constat du côté du troisième pilier, à savoir le programme de lutte contre la précarité. Ciblant les personnes en situation de handicap, les personnes âgées ou vulnérables, les enfants, les jeunes et l’intégration socio-économique, ce programme a pu élargir la base des bénéficiaires en passant de 8 à 10 catégories.

Le programme transversal, pour sa part, a été consacré aux communes non directement ciblées. Quant au cinquième programme, élaboré en 2011 et visant la mise à niveau territoriale, il a touché au total 3300 douars dans 22 provinces enclavées. Ceci à travers notamment la création de projets d’infrastructure, de santé, d’éducation, d’eau potable et dʼélectrification.

En des termes chiffrés, pas moins de 43.000 projets et activités ont vu le jour dans le cadre des différents programmes de lutte contre la pauvreté et l’exclusion. Ayant ciblé les jeunes et les personnes en situation de vulnérabilité, ces programmes ont changé la vie des bénéficiaires à travers notamment l’amélioration de l’accès aux services de base et aux soins, le soutien à la scolarité, la création de centres destinés au renforcement des capacités des femmes et des jeunes et d’espaces socioculturels et sportifs.

Forte de ses réalisations en 14 ans d’existence, l’INDH lance dans sa troisième phase, tout en renforçant ses acquis et en recentrant ses différents programmes sur le développement du capital humain, la promotion de la condition des générations montantes et l’appui aux catégories en situation de vulnérabilité. Des objectifs ambitieux et des missions de taille qui se baseront sur une méthodologie axée sur une gouvernance novatrice, cohérente et profondément efficace.

Genèse

L’élimination de la pauvreté, de la précarité et de l’exclusion est l’un des principaux objectifs de l’Initiative Nationale de Développement Humain. Pour rappel, l’Initiative Royale est inscrite dans le paradigme de développement humain durable en tant que stratégie globale de développement qui embrasse tous les droits fondamentaux : économiques, sociaux, culturels, civils et politiques.

Venue en réponse à la persistance de la pauvreté, à la prédominance des approches sectorielles peu participatives et à faible ancrage territorial, appuyés par la carte de la pauvreté réalisé en 2004 par le HCP et par le rapport du cinquantenaire sur le développement humain au Maroc, l’INDH a été conçue pour promouvoir la prise d’initiatives, la responsabilisation et la cohésion sociale. Véritable plateforme plaçant l’Homme au centre de ses préoccupations, l’initiative s’articule autour de quatre dimensions: Des valeurs basées sur la dignité, la participation, la bonne gouvernance et la pérennité.

Aussi, une démarche de proximité et d’efficacité territorialisée reposant sur une planification stratégique et la mise en convergence des programmes sectoriels en cohérence avec les actions des collectivités locales. La troisième dimension se décline sous forme d’actions traduites par les différents programmes de l’INDH à savoir le programme de lutte contre la pauvreté en milieu rural, celui de lutte contre l’exclusion sociale en milieu urbain, la lutte contre la précarité et le programme transversal.

Des modalités novatrices fondées sur des organes de gouvernance du niveau central au niveau local avec une gestion par contractualisation axée sur les résultats, la flexibilité des mécanismes et le contrôle à posteriori. Rappelons que l’INDH est gérée au quotidien, au niveau central, par une Coordination nationale. Elle est également supervisée par un comité interministériel stratégique de développement humain, présidé par le Premier Ministre, composé des membres du gouvernement et d’établissements et organismes publics et un comité de pilotage présidé par le Premier Ministre et composé des départements de l’Intérieur, des Finances, du Développement social et de l’Habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement de l’espace.

Ces comités sont relayés, au niveau territorial, par des organes de gouvernance au triple niveau régional, provincial ou préfectoral et local.

l’INDH conjuguée au féminin

Ce sont pLus de pLus de 1,9 milliards de dirhams (MMDH) à être mobilisés par l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) pour la réalisation de plus de 6.800 projets générateurs de revenu et d’emploi en faveur des femmes.

L’INDH a permis de concrétiser plus de 44.000 projets, en faveur de 10,3 millions de bénéficiaires, dont 50% en milieu rural et plus de 4,2 millions de femmes. Réalisés grâce à la mobilisation et à l’implication de l’ensemble des acteurs concernés, ces projets relèvent de différents secteurs d’activités, notamment l’élevage, l’artisanat, le tourisme rural et la valorisation des produits de terroir. Pour rappel, l’INDH a initié un mouvement de fédération des femmes dans des coopératives et associations actives et hautement productives. Elles représentent 30% du tissu associatif et coopératif partenaire.

Se focalisant sur la formation et la qualification professionnelle des femmes, l’INDH est ainsi devenu un véritable levier de l’employabilité et de l’auto emploi. Plus de 86 mille femmes ont pu bénéficier d’environ 980 projets initiés dans ce cadre. Des espaces de formation par apprentissage aux centres de formation professionnelle en passant par les actions de qualification professionnelle dans les domaines de couture, hôtellerie, restauration et services... les femmes ciblées bénéficient d’un véritable accompagnement dans leur insertion socio-économique en amont et en aval.

Développement de l’esprit de l’entrepreneuriat, encouragement de l’auto- emploi, consolidation de l’estime de soi et préservation de la dignité de la femme... l’INDH conjuguée au féminin est sur la bonne voie.