Vers un Thé made in Maroc?

97% des besoins des marocains en thé  sont importés de Chine soit l’équivalent de 70.000 tonnes annuellement. Le Coronavirus a poussé les importateurs marocains à revoir leur copie. Une pénurie a été évitée grâce aux stocks de sécurité, mais à l’avenir, le Maroc ne peut mettre tous les œufs dans le même panier. Le président de l'association marocaine des industriels du thé et du café, Mohamed Astaib, a confié à l’Observateur du Maroc et d’Afrique que l’heure est à la diversification de sources d’approvisionnement et la recherche de nouveaux fournisseurs dans d’autres pays comme le Kenya et l’Ouganda en Afrique, ou encore le Vietnam, le Siri Lanka et l’Indonésie en Asie. Mais est ce que le Maroc ne pourrait pas produire le thé ? «Nous avons tenté l’expérience dans les années 70 dans la région de Larache mais cela nous coûtait plus cher que l’importation. Mais aujourd’hui, avec le développement du secteur agricole,  le Maroc dispose de tous les atouts nécessaires pour développer une culture de thé locale »,  affirme Mohamed Astaib. Pour y arriver, le président de l'association Marocaine des industriels du thé et du café appelle le ministère de l’agriculture à s’engager dans ce sens et encourager cette culture. «Si on réussit et on arrive au moins à couvrir 20% de nos besoins, c’est un gain de 20% en termes de devises », conclut Mohamed Astaib.