3 questions avec Said Mouline : « Nous n’avons plus le droit de gaspiller de l’énergie dans notre pays »
Sau00efd Mouline, Directeur de lu2019agence marocaine pour le du00e9veloppement des u00e9nergies renouvelables et de l'efficacitu00e9 u00e9nergu00e9tique (ADEREE)

Entretien réalisé par Wassila Qadioui

L’Observateur du Maroc. Vous avez pris part à la conférence de Rabat pour le développement durable. Selon vous, la politique du développement durable au Maroc est-elle sur la bonne voie ?

Saïd Mouline. Complètement. Lors de l’assemblé des jeunes, beaucoup d’étudiants sont venus se renseigner sur les filières qui se développent dans le domaine du développement durable, ainsi que sur les formations. Aujourd’hui, le développement durable s’inscrit dans la constitution. Nous avons désormais un modèle du genre. Ce dernier a été cité par tous nos partenaires qui viennent de l’Europe du nord et de l’Afrique. Nos grands projets relatifs aux énergies renouvelables, les villes nouvelles, l’éclairage public avec les signalétiques… Tous ces projets tiennent en compte le développement durable. Nous sommes dans un schéma très volontaire avec des projets qui démarrent, certains sont bien avancés. Par ailleurs, 4 ateliers ont été consacrés à cette filière. On a parlé de la stratégie urbaine en Méditerranée, puisque notre partenaire est l’union pour la Méditerranée. On a montré tout ce qui se faisait chez nous et ailleurs (l’exemple Allemand et français) tout en mettant l’accent sur certains projets comme les villes nouvelles.

Quelles sont désormais les missions accordées à L’ADEREE ?

L’agence a en charge l’ensemble du volet « énergies renouvelables et efficacité énergétique ». On travaille sur la mobilisation des ressources et des études sont effectuées pour connaître les cartographies éoliennes solaires. Nous avons une approche régionale, puisque notre pays a adopté une politique de régionalisation avancée volontaire. Nous avons aussi une politique des stations énergétiques et des énergies renouvelables comme priorité de notre politique énergétique. D’ailleurs, c’est l’intersection de ces deux actions qui a constitué le programme que nous avons mené et qui s’appelle « Jiha Tinou ». Ce programme accompagne un certain nombre de villes afin de valoriser notre potentiel énergétique mais aussi pour économiser dans l’éclairage public, le transport en commun, etc…

Avez-vous de nouveaux projets ?

L’agence travaille actuellement avec le ministère de l’agriculture et le groupe Crédit agricole pour un grand programme de pompage solaire. Nous avons un programme qui se met en place pour les chauffes eaux solaires destinés à l’habitat. Je crois que nous n’avons plus le droit de gaspiller de l’énergie dans notre pays. L’énergie coûte de plus en plus cher. Elle a un coût sur notre économie au niveau de l’importation et de la caisse de compensation. Il faut absolument que nous ayons une approche volontaire pour ne plus la gaspiller.